La pandémie de Covid-19 est occasion pour l’économie tunisienne de rattraper son retard, et pour le secteur industriel de renforcer son positionnement dans la nouvelle vision des chaînes de valeurs, souligne un rapport de l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ), publié jeudi 13 janvier 2022

Intitulé ” Pour un renouveau de la Politique Industrielle en Tunisie : exigences du positionnement compétitif “, le rapport assure qu’une plus grande diversification des sources d’approvisionnement apporterait au pays une meilleure résilience face aux crises futures.

La relocalisation régionale dans un espace Euro-Méditerranéen qui se traduit par un rapatriement d’une partie considérable des flux d’IDE non seulement européens, pourrait permettre à la Tunisie de tirer profit de cette nouvelle vision si certaines conditions sont réunies.

D’après la même source, la Tunisie peut améliorer son positionnement à l’international pour les filières industrielles, notamment celles considérées comme prioritaires et pour les services.

La relocalisation en question vise le raccourcissement des chaînes de valeur et l’augmentation de la concentration géographique de la valeur ajoutée, ajoute la même source, précisant que cette relocalisation concerne surtout les industries à forte intensité technologique qui sont tributaires des industries manufacturières pour la Tunisie.

Toujours selon le rapport de l’ITCEQ, la régionalisation va réduire la longueur physique des chaînes d’approvisionnement sans les rendre moins fragmentées.

Pour se repositionner, être compétitive et, surtout, ne pas se faire distancer par ses concurrents, la Tunisie doit également renforcer ses capacités numériques pour s’adapter rapidement au nouveau contexte.

Pour maîtriser et enrayer la pandémie et se préparer à d’éventuelles crises de ce type, le pays est, par ailleurs, appelé à accélérer sa transformation digitale, à encourager l’initiative privé et les partenariats public-privé (PPP), et à booster l’innovation et instituer des écosystèmes favorables, conclu le rapport.