5 180 étudiants tunisiens et cadres de l’enseignement supérieur ont bénéficié de la première phase du programme ” Erasmus Plus “, 2015 – 2020, pour développer des capacités dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le cadre de la mobilité et de l’échange d’expériences et de projets de recherche entre la Tunisie et les pays de l’Union européenne.

Dans une déclaration aux médias en marge d’un colloque sur ” L’efficacité du programme Erasmus Plus en Tunisie : renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur 2015-2020 “, la coordinatrice du Bureau national d’Erasmus + en Tunisie, Nesrin Baklouti, a souligné que l’expérience du programme dans sa première phase en Tunisie a été fructueuse et excellente.

Baklouti a indiqué que dans le cadre de la deuxième phase du programme “Erasmus Plus” pour la période 2022-2027, des fonds supplémentaires ont été alloués à la formation professionnelle et à la jeunesse, soulignant que ce programme sera médiatisé dans des établissements de formation professionnelle.

Elle a ajouté que plus de 2 000 étudiants européens sont venus en Tunisie dans le cadre de la mobilité au cours de la première phase de ce programme (2015-2020), pointant du doigt la participation de 33 pays européens au programme à travers l’échange d’expériences entre les universités tunisiennes et européennes, la mobilité entre les cadres universitaires et administratifs et les projets de recherche entre les universités.

49 projets d’une valeur financière de 24 millions d’euros

Les établissements d’enseignement supérieur ont participé à 49 projets dans le cadre du programme, d’une valeur financière de 24 millions d’euros, et le domaine de l’ingénierie représente 33 % du total de ces projets, selon une étude sur ” L’efficacité du programme Erasmus+ 2015-2020 en Tunisie : Résultats, défis et recommandations ” présenté mardi 11 janvier 2022.

L’étude a permis de conclure un certain nombre de recommandations centrées sur la nécessité de développer le cadre institutionnel et le dynamisme administratif, en les considérant comme des facteurs d’enrichissement et d’influence sur le champ institutionnel, ainsi qu’en soutenant la coopération entre les institutions et les universités.

L’étude recommande également de définir une stratégie nationale de gestion des projets internationaux, de consolider l’indépendance financière des universités tunisiennes, d’ouvrir les horizons des projets et de développer les capacités de l’enseignement supérieur, notamment dans les domaines de la médecine, de l’ingénierie, des énergies renouvelables et des arts.

Une expérience réussie en Tunisie

De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, a estimé, lors de son discours d’ouverture, que l’expérience du programme Erasmus Plus en Tunisie a été réussie et s’appuie sur une base humaine riche ainsi que sur les capacités des étudiants et des professeurs.

Il a souligné l’existence de plusieurs axes qui se croisent entre les objectifs de la réforme du système d’enseignement supérieur et le programme ” Erasmus Plus “, dont le développement du capital humain dans les établissements d’enseignement supérieur, la numérisation du secteur, la considération de l’étudiant comme le centre du système et la consolidation des normes de qualité et d’accréditation.