Après un retard de plusieurs mois, la première centrale électrique photovoltaïque de Tozeur, dans le sud de la Tunisie, a enfin été mise en service. Son inauguration officielle aura lieu au cours des premiers mois de 2022.

Aujourd’hui, tout le projet arrive à maturation. Le taux d’avancement des travaux de la centrale de Tozeur 1 a atteint 99% alors que celle de Tozeur 2 est de 97%, fait savoir Abderrazek Aousja, chef de la station.

Il explique le retard dans la réalisation de ce projet important par des difficultés financières liées à la ” faillite ” du constructeur italien chargé de la construction de la centrale de Tozeur 1. Pour la centrale de Tozeur 2, un retard imprévisible de livraison du matériel du constructeur français a été enregistré particulièrement lors de la crise sanitaire du coronavirus.

Désormais le problème semble être résolu. Les essais de mise en service de la centrale de Tozeur 1 -qui possède 31 000 panneaux photovoltaïques- ont déjà commencé, et la production de cette centrale est à 80%. Pour la centrale de Tozeur 2, forte de 29 000 panneaux photovoltaïques, les essais de mise en service auront lieu le 16 novembre, assure encore Abderrazek Aousja.

Il s’agit d’un important projet pour le pays qui a nécessité la mobilisation de moyens financiers conséquents, soit une enveloppe de l’ordre de 11,5 millions d’euros sous forme de crédit pour chaque centrale. Le projet devrait générer 200 postes d’emploi et une autre vingtaine pour les travaux d’exploitation.

D’une puissance totale de 20 MW, la nouvelle centrale solaire de Tozeur, s’étalant sur 20 hectares, va permettre à la Tunisie de réduire de 17 000 tonnes ses émissions de CO2 chaque année, selon le chef de la station. Une fois la totalité des travaux achevés, 30% de la consommation annuelle de la région de Tozeur en électricité sera assurée.

Le projet est le fruit d’une coopération technique tuniso-allemande. Un prêt à taux d’intérêt réduit de la Banque allemande de développement (KfW) d’un montant de 11,5 M€ a été accordé à la Tunisie. Pour mener à bien ce projet, selon toujours le chef de la station, l’Union européenne a accordé un don de 1,5 M€ à la STEG et le gouvernement allemand en a également consenti un prêt de 0,5 M€ dans le cadre de l’Initiative internationale pour la protection du climat.