Le parti du Courant démocrate (Attayar) a appelé le président de la République à fixer une date limite à l’état d’exception et à donner une vision claire qui détermine le péril imminent ainsi que les mécanismes permettant d’y faire face.

Dans une déclaration publié lundi à l’issue de la tenue de son Conseil national, le parti a estimé que le décret présidentiel n°117 a dévié du processus du 25 juillet 2021 et enfreint la Constitution, étant donné qu’il n’a pas précisé la nature du péril imminent.

Le parti a souligné que le gouvernement de Najla Bouden se doit d’œuvrer à sortir de l’état d’exception avec un minimum de dégât, notamment sur le plan économique, social, financier et sanitaire.

Il a, également, appelé l’Exécutif en place à ouvrir les dossiers de corruption financière, politique et à finir avec l’impunité.

Par ailleurs, le Courant démocrate a dit rejeter toute tentative d’amender la Constitution dans le cadre des mesures exceptionnelles et en dehors des conditions imposées par la Constitution de 2014, soulignant que la modification du système électoral, y compris la loi en vigueur, se fait par la voie “d’un véritable dialogue direct” entre les acteurs politiques, la société civile et es experts en la matière.

Dans le même contexte, le parti a exprimé son soutien à toute initiative appelant à un dialogue sérieux et transparent avec les jeunes, les organisations nationales, les forces politiques et les composantes de la société civile.

Par ailleurs, il a estimé que le soutien au système judiciaire ne peut se faire qu’en lui assurant un appui financier, logistique, humain et technique pour qu’il puisse s’acquitter de son rôle. Les réformes urgentes de la justice passent forcément par l’activation du rôle de l’Inspection générale relevant du ministère de la Justice, a-t-il ajouté.

Le parti a dénoncé les propos diffamatoires lancés par le chef de l’Etat contre le parti et son secrétaire général Ghazi Chaouachi.