Suite à la décision de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise, Shell, l’une des plus importantes sociétés multinationales au monde, de quitter la Tunisie, et ce par le changement de sa vocation, au plus tard en juin 2022, les autorités du pays étudient actuellement les moyens de gérer au mieux ce départ et de poursuivre l’activité du groupe.

Selon nos informations, il existe deux scénarios sur la table des décideurs. Le premier consiste à charger l’Entreprise des activités pétrolières (ETAP) de relayer la multinationale néerlandaise, alors que le second se propose de chercher un partenaire stratégique pour leur continuation.

Pour mémoire, le groupe dispose de deux concessions gazières dans le pays : le champ Miskar, détenu à 100% par Shell, et le champ Hasdrubal, détenu à hauteur de 50% conjointement avec l’ETAP.

La concession de Miskar arrive à sa fin en juin 2022 et, suite à la décision de Shell, il reviendra à 100% dans le giron de l’Etat tunisien.

Quant à Hasdrubal, la concession était initialement prévue jusqu’en 2035.

Les deux champs, Miskar et Hasdrubal, assurent 60% de la production nationale de gaz. Le reste de la production est assuré par le champ Nawara (concession conjointe à 50-50 entre OMV et l’ETAP), et le champ Chergui (concession détenue à 55% par l’ETAP et à 45% par ENI).

La production nationale de gaz n’assure que 30% de la consommation nationale en la matière.

Au total, le potentiel non exploité que le groupe Shell laisse avant son départ est estimé à 40 millions de barils équivalent pétrole exploitables.

ABS