Après avoir juré sur ses dieux n’avoir jamais détenu une société dans les paradis fiscaux, Mohsen Marzouk, naguère homme d’affaires reconverti en politicien, dit aujourd’hui le contraire. C’était lors de l’enquête internationale dénommée “Panama Papers“.

Cette fois-ci, il apparaît dans une autre enquête également internationale baptisée les “Pandora Papers“, qui diffère avec la première par le nombre de documents épluchés et les cabinets consultés. Des documents prouveraient que «… l’homme politique a fini par ouvrir une société offshore pendant l’entre-deux-tours de la présidentielle (tunisienne, ndlr) en 2014, à travers un cabinet basé à Dubaï », selon inkyfada.com

« Baptisée Eagle One Investments Holdings Limited, la société de Mohsen Marzouk est enregistrée le 16 décembre 2014 à Road Town, capitale des îles Vierges britanniques. Cet archipel d’une cinquantaine d’îles, territoire ultramarin du Royaume-Uni, est connu pour être un paradis fiscal, c’est-à-dire un pays où la taxation est faible voire inexistante et où l’opacité règne », précise la même source.

Voici comment Mohsen Marzouk justifie la création de Eagle One : « L’idée derrière la création de cette société était la préparation de mon plan de quitter la scène politique et de reprendre mes activités d’avant…Avant son entrée en politique, il explique avoir eu une carrière de consultant international, activité qui lui assurait l’ensemble de ses revenus. Du moment que je ne savais pas où j’allais m’installer, j’ai opté pour une société offshore ».

Ce qui tranche donc avec ce qu’il déclarait en avril 2016 : « Je n’ai jamais envoyé un message à cette entreprise, déclarait-il sur les ondes de Mosaïque FM, au lendemain de la publication de l’article, le 5 avril 2016. Ceux qui ont dit ça vont assumer leur responsabilité devant la justice ».

Aujourd’hui on comprend pourquoi Mohsen Marzouk est furieux contre le président de la République, Kaïs Saïed.