Le porte-parole de la Commission nationale des militants de gauche, Makram Hajri, lance un appel au président de la République, à “faire participer les Tunisiens à l’édification de la démocratie”.

“La démocratie ne peut être instaurée qu’une fois les recommandations des instances de contrôle des finances, dont celles émises par la Cour des comptes, appliquées et les rapports relatifs au processus de la justice transitionnelle pris en compte”, a-t-il dit. Il s’agit, donc, de “barrer la route à la corruption et au despotisme”.

En outre, Hajri insiste sur la nécessité de resserrer les rangs et de multiplier les efforts pour “tenter de sauver le pays” du chaos.

“Le processus de la révolution se poursuivra, même si le président Kaïs Saïed refuse notre contribution à l’édification démocratique, seule voie pour la consécration des libertés publiques et des droits de l’Homme”.

Par ailleurs, la Commission nationale des militants de gauche a, dans une déclaration distribuée aux journalistes présents, appelé à la nécessité d’œuvrer pour récupérer les fonds spoliés et les réinvestir dans les zones défavorisées. Il s’agit, aussi, de réhabiliter les victimes de la révolution à travers la publication de la liste définitive des martyrs.

Lundi soir, en déplacement à Sidi Bouzid, le président Kaïs Saïed a annoncé la poursuite de l’état d’exception et la mise en place de dispositions transitoires portant organisation des pouvoirs au cours de la prochaine période qui, a-t-il dit, verra “la nomination d’un chef de gouvernement”.

Créée di 2015, la commission nationale des militants de gauche est un collectif qui rassemble des démocrates et progressistes ayant bénéficié de l’amnistie générale (en 2011) ainsi que des anciens de l’Union générale des étudiants tunisiens (Uget).