Pour une nouvelle, c’est une excellente nouvelle. L’emblématique hôtel « Les Chênes » (Nazl el Fernane) va rouvrir ses portes, dans une année, au grand bonheur des Aindrahamiens et des férus de la montagne, des promenades piétonnes et de la chasse au sanglier.

Les travaux pour sa restauration viennent de démarrer. Ils dureront 12 mois, selon le commissaire régional du tourisme de Tabarka-Ain Draham, Issa Maroueni.

Fermé au temps de Ben Ali par l’effet d’une concurrence déloyale d’hôteliers véreux implantés dans la zone d’Ain Draham à la faveur de la complicité et de la corruption de responsables locaux (municipalité d’Ain Draham), régionaux (gouvernorat de Jendouba) et centraux (ministère du Tourisme) et, carrément, en ruine depuis une décennie, cet hôtel de trois étoiles va retrouver sa gloire d’antan.

Au programme des travaux de rénovation dont le coût est estimé à 6,5 millions de dinars (MDT), figurent le réaménagement de 34 chambres d’une capacité totale de 68 lits, la construction d’une piscine, d’une salle multidisciplinaire, et d’un centre de beauté et de remise en forme (SPA).

Lieu de mémoire pour des milliers de vacanciers tunisiens amoureux de la nature, l’hôtel « Les Chênes » est un des plus anciens hôtels de Tunisie. Erigé en pleine forêt de Khroumirie, cet hôtel fondé en 1907, par un groupe international spécialisé dans diverses activités de tourisme et de voyages, était, dans les années 40, un des rares hôtels tunisiens à figurer sur les revues spécialisées – routards et guides touristiques français (Michelin, Joanne…).

La question qui se pose est : Saura-t-on un jour quels les mafieux qui ont programmé le sabotage, la fermeture et le délabrement de ce haut lieu de villégiature sereine ?

Abou Sarra