
Il a rappelé que la BCT mobilise actuellement 18% de son budget pour cofinancer, indirectement ou directement, le budget de l’Etat, et ce contre seulement 5% en 2010.
Ahmed El Karm, qui s’exprimait lors d’un entretien accordé au quotidien Sabah News, a souligné la nécessité de soumettre toute nouvelle contribution de la BCT au budget de l’Etat à deux conditions : l’accord préalable de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le financement par les banques de la place, une fois cet accord obtenu, par le biais d’un emprunt obligataire que la BCT s’engage à acheter.
Il s’est déclaré étonné de cette insistance du gouvernement à demander à la BCT de cofinancer le budget de l’Etat alors qu’il peut recourir à d’autres ressources disponibles. Au nombre de celles-ci, il en a cité trois:
– l’endettement à travers le recours aux ressources liquides de l’épargne nationale moyennant un taux d’intérêt rémunérateur,
– l’institution d’incitations fiscales pour récupérer, en faveur du marché formel, les liquidités disponibles dans le marché informel, soit environ 17 milliards de dinars ; ces ressources peuvent être orientées vers l’achat de Bons de trésor assimilables (BTA), d’après lui,
– l’association des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE) à cette action en encourageant, le plus grand nombre d’entre eux, à ouvrir des comptes en devises ou en dinars convertibles en Tunisie.
ABS


