Les tarifs du transport urbain seront révisés dans la perspective de les unifier, promet le ministre du Transport et de la Logistique, Moez Chakchouk, qui s’exprimais devant les députés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), estimant que les modifications déjà apportées à ces tarifs constituent “un réajustement positif et non pas une augmentation”.

Lors d’une plénière consacrée à adresser des questions orales à des membres du gouvernement, le ministre a indiqué que cet ajustement ne suffira pas pour sauver les sociétés de transport urbain, soulignant que le sauvetage de ces entreprises nécessite le changement des modèles de gouvernance et d’investissement.

Il a rappelé que les tarifs du transport public ont été révisés, en les réorganisant en fonction des sections. Ainsi des tarifs uniques sont pratiqués au niveau du transport sur les lignes urbaines, soit un tarif de 500 millimes pour les déplacements à 1, 2 ou 3 sections (au lieu de 370, 430 et 550 millimes) et un tarif d’un dinar pour les déplacements à 4, 5 ou 6 sections (au lieu de 700, 970 et 1 230 millimes).

Le ministre estime que les catégories vulnérables qui habitent loin du centre ville de Tunis sont celles qui bénéficient le mieux de ce réajustement.

S’agissant des tarifs du transport interurbain, Chakchouk a indiqué que la dernière augmentation intervient suite au gel de ces tarifs depuis 2010, ce qui a causé la détérioration du parc et des services face aux augmentations successives des prix des hydrocarbures.

Il a expliqué que l’augmentation des tarifs des bus de transport interurbain vise à réduire les pertes colossales supportées par la Société nationale du transport interurbain (SNTRI).

Chakchouk a, par ailleurs, affirmé la continuité de transport scolaire et universitaire durant la période des concours à travers la mobilisation de 69 bus sur 70 bus prêts à l’usage.

Toujours selon lui, les bus en question seront redéployés dans les régions durant la période d’arrêt des cours pour atténuer la pression sur les moyens de transport.

Le ministre a également reconnu la difficulté de respecter la distanciation physique dans les moyens de transport durant cette crise sanitaire soulignant que le secteur du transport est le maillon le plus faible en matière de lutte contre la propagation du coronavirus dans les différents pays.