L’Association ” Les amis des oiseaux ” appelle à la nécessite d’informer l’opinion publique sur le type d’insecticide utilisé pour lutter contre les moustiques, notamment suite aux informations véhiculées par ” des sources médiatiques officielles ” qui ont révélé que la Tunisie a importé des insecticides dont l’utilisation est interdite dans les pays européens à cause de leur grave toxicité et le grand danger pour la santé des citoyens.

Cet appel fait suite également au démarrage, le 22 mai, de la pulvérisation de Sebkha Sijoumi par le ministère de l’Environnement et des Affaires locales, pour limiter la propagation des moustiques.

Pour l’AAO la pulvérisation d’insecticides toxiques à Sebkha Sijoumi aura des répercussions négatives sur l’écosystème de cette zone humide incluse dans la Convention internationale Ramsar et mettra en danger la vie d’un grand nombre d’oiseaux aquatiques.

Elle a cité dans ce cadre certaines espèces protégées, menacées d’extinction, dont l’érismature à tête blanche, sarcelle marbrée qui nichent et élèvent leurs poussins, au cours de cette période, sur les rives de cette Sebkha. L’intervention tardive du ministère, par rapport aux délais fixés et qui coïncide avec le pic de la saison de nidification des oiseaux, éliminera toute une génération de martinets et hirondelles, d’autant plus qu’un oiseau de ces espèces se nourrit d’environ 3000 insectes volants par jour, limitant ainsi la propagation d’insectes.

L’Association a appelé par ailleurs les autorités à intervenir dans le cadre d’une stratégie clair qui protège les citoyens et tient compte de l’aspect environnemental et implique la participation des structures de la société civile Elle a recommandé l’utilisation d’un insecticide biologique, d’éviter la pulvérisation des zones de nichage des oiseaux et intervenir dans tous les quartiers résidentiels et les sous-sols des bâtiments remplis d’eau stagnante, soit l’environnement idéal pour la reproduction des insectes.