Le président de la République, Kais Saied, appelle à l’annulation de la dette des pays pauvres ou à en réduire une partie significative, notamment, avec la hausse du volume de ces dettes et les intérêts qui en résultent.

Au cours de son intervention, mardi après-midi, aux travaux du Sommet sur le financement des économies africaines tenu à Paris (France), le chef de l’Etat a souligné que l’endettement constitue l’un des principaux défis, estimant que la pandémie du coronavirus a intensifié la crise en aggravant les charges financières.

Les pays africains font face à un gap de financement budgétaire, alors que la crise de l’endettement extérieur est devenue un obstacle majeur pour une reprise économique durable, selon un communiqué publié par la présidence de la République.

Kais Saied a souligné l’importance du thème de ce sommet, qui reflète les défis de développement et économiques auxquels le continent africain est confronté, notamment avec la propagation du Covid-19.

“Le besoin de financement de l’Afrique d’ici 2025 est estimé à 285 milliards de dollars”, a précisé le président Français, Emmanuel Macron lors de l’ouverture du Sommet sur le financement des économies africaines.

Il a même proposé, pour éviter d’alourdir le fardeau de la dette, “une nouvelle donne”, passant à la fois par la mobilisation de l’investissement privé et le recours à un instrument financier peu utilisé, les droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international.

Dans le cadre de sa participation au Sommet sur le financement des économies africaines à Paris, Saied s’est entretenu mardi avec le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, qui a exprimé à cette occasion la volonté de son institution de poursuivre sa coopération avec la Tunisie et son appui aux différent programmes et projets, notamment dans les secteurs de l’emploi des jeunes, la femme et le financement du secteur privé.

D’autre part, le président de la République s’est entretenu avec la présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Odile Renaud-Basso.