Le président de la République, Kais Saied, est arrivé à Paris, dans l’après-midi du lundi 17 mai, sur invitation du président français, Emmanuel Macron, afin de participer au Sommet sur le financement des économies africaines qui se tient le 18 courant.

Le chef de l’Etat tunisien a été accueilli à son arrivée par l’ambassadeur de la Tunisie en France, Karim Jamoussi, l’ambassadeur permanent de la Tunisie auprès de l’Unesco, Ghazi Ghrairi, et quelques membres de la mission diplomatique tunisienne à Paris.

Vingt-deux pays africains, dont la plupart sont représentés par leurs chefs d’Etat, prendront part à ce sommet qui se tiendra pour la première fois en présentiel depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Il s’agit de trouver de nouvelles sources de financement pour cette région lourdement impactée par cette crise, avait indiqué Franck Paris, conseiller Afrique du président français, lors d’un briefing à distance, destiné à la presse, tenu vendredi dernier.

Ce sommet ambitionne de poser les bases d’une nouvelle aide massive aux économies africaines, afin qu’elles puissent faire face aux chocs de la pandémie, avait-il fait savoir, précisant qu’il s’agit là d’un travail mené, depuis plusieurs mois, avec le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale.

“Actuellement, nous sommes proches d’un accord avec le FMI, sur la mise en place d’un instrument qui permettra aux pays africains de bénéficier de prêts à des taux zéro. L’objectif étant de sortir de ce sommet avec le paquet de mesures le plus ambitieux possible “, avait-il déclaré.

D’après Franck Paris, ce sommet, auquel participeront des chefs d’Etat européens, des dirigeants des pays du G7 et d’institutions européennes, africaines et d’organisations internationales, ainsi que les directeurs généraux de la Banque mondiale et du FMI, vise aussi à apporter un appui au secteur privé en Afrique.

” Le secteur privé est le principal pourvoyeur d’emplois pour la jeunesse africain. Pourtant, il n’a jamais été au centre d’un sommet international, jusqu’à présent. D’où notre souhait de prioriser ce secteur et de financer les PME et les TPE dans le continent “, avait-il encore précisé.

Le choc économique en Afrique a été plus ressenti qu’ailleurs parce que les économies africaines sont très dépendantes des échanges extérieurs, et la pandémie la frappe encore plus que d’autres. Selon le FMI, les besoins de financement de l’Afrique sont estimés à 400 milliards de dollars.