Le gouvernement tunisien a inscrit dans le projet des réformes qu’il négocie actuellement, à Washington (Etats-Unis) avec le Fonds monétaire international “des réformes structurelles” portant notamment, sur la lutte contre la corruption et les pratiques anti-concurrentielles et la stimulation de l’investissement.

Ainsi parmi, les mesures prévues dans le cadre de la lutte contre la corruption, figure le renforcement du cadre réglementaire et institutionnelle de lutte contre cette pratique qui gangrène l’économie tunisienne, selon le document portant sur les réformes parvenu à l’Agence TAP.

A cet égard, le gouvernement prévoit la promulgation des textes d’application de la loi n°2018- 46 relative à la déclaration du patrimoine, l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêt dans le secteur public. Il s’agit également, de promulguer les textes d’application de la loi n°2017-10 relative au signalement des faits de corruption et à la protection des lanceurs d’alerte.

Concernant la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles, les autorités tunisiennes se sont engagées selon le document, à “réformer la composition des régulateurs pour favoriser la concurrence et à réviser la loi sur la concurrence et les prix de 2015, afin d’élargir les attributions du Conseil de la concurrence et renforcer son indépendance”.

Par ailleurs, le gouvernement promet dans le cadre des réformes structurelles de stimuler l’investissement, à travers, l’adoption d’une nouvelle politique industrielle.

Cette politique industrielle “capitaliserait sur les atouts naturels et historiques du pays et sur ses acquis sectoriels pour permettre le passage d’une économie de coûts à une économie de valeur”, d’après la même source.

Elle portera en particulier sur “des pactes sectoriels et des filières autour des activités stratégiques, des marchés et des fleurons existants” tout en soutenant “le développement de chaînes de valeurs dynamiques, compétitives et intégrées”.

Une délégation tunisienne présidée par le ministre de l’Economie, des finances et de l’appui à l’investissement séjourne à Washington du 3 au 8 mai 2021, pour négocier un nouveau programme de réformes avec les institutions de Bretton Woods, principaux bailleurs de fonds du pays. Cette délégation est composée notamment, du gouverneur de BCT, des conseillers économiques du chef de gouvernement et du Président de l’UTICA.