La Tunisie œuvre, en collaboration avec la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour créer une base de données harmonisée des législations en matière de pêche et d’aquaculture en Méditerranée, indiquent la FAO et la CGPM dans un communiqué rendu public mercredi 7 avril 2021.

La pêche en Méditerranée génère chaque année un revenu estimé à 8,8 milliards de dollars US. Toutefois, les législations portant sur le secteur varient considérablement entre les 21 pays de la région où plus de 20 langues différentes sont parlées.

“En présentant les législations nationales au sein d’un cadre harmonisé, cette base de données, la première de ce type dans la région, permet de procéder à des analyses comparatives des instruments juridiques nationaux et facilite le partage des bonnes pratiques entre les pays”.

Le projet GFCM-Lex vise à harmoniser les législations nationales au niveau régional afin de permettre aux pêcheurs, aux décideurs politiques, aux chercheurs et au grand public d’y accéder plus facilement.

La base de données fournit des informations fiables sur les législations nationales ainsi que sur les recommandations contraignantes correspondantes adoptées par la CGPM. Elle est facilement accessible et compréhensible pour toutes les parties prenantes intéressées.

La Tunisie est l’un des trois pays (l’Albanie et la Turquie) où ce projet pilote a été lancé en vue de couvrir trois sous-régions de la CGPM: la mer Adriatique, la Méditerranée centrale et la Méditerranée orientale. La prochaine phase du projet visera à assurer la participation d’autres pays afin d’atteindre une couverture complète de la région d’ici 2022.

En Albanie, les administrateurs se sont par exemple servi de la base de données afin d’identifier les lacunes existant dans leur législation et de mettre à jour leur cadre juridique, conformément aux recommandations de la CGPM. Ces actions contribuent notamment à la protection des espèces vulnérables et au soutien de la pêche artisanale et abordent des problèmes tels que les prises accessoires et la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR), selon la même source.

Avec le lancement de cette base de données électronique, la CGPM vise à renforcer les connaissances et les pratiques de pêche durables, ainsi qu’à encourager la collaboration et l’adoption de bonnes pratiques dans l’ensemble de la Méditerranée.