Le directeur général de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), Omar Bouzouada, a fait savoir que sur 5 000 jeunes formés en Tunisie, seuls 200 deviennent des entrepreneurs, ce qui impose la mise en place de services additionnels d’accompagnement et la recherche de moyens de financement d’idées de projets, et partant la mobilisation des fonds supplémentaires.

Le responsable a ajouté, lors d’une rencontre, organisée mardi pour présenter une étude sur “le rôle futur de l’APII dans l’impulsion du processus de développement, notamment dans le domaine de l’entrepreneuriat et de l’innovation”, que l’Agence œuvrera, au cours de la période à venir, à développer ses services et à renforcer ses relations de partenariat avec les parties prenantes dans le domaine de l’investissement.

Ainsi, il a indiqué que l’étude réalisée a fait état de l’impératif d’opter pour la restructuration de l’APII afin d’assurer sa pérennité d’une part et faire face à l’immigration des cadres, d’autre part et ce, en mobilisant plus d’incitations.

Des prestations d’accompagnement au profit des jeunes promoteurs

De son côté, la directrice des études générales au centre des études et des perspectives industrielles à l’APII a expliqué que l’Agence envisage d’offrir des prestations d’accompagnement au profit des jeunes promoteurs, même après lancement de leurs projets.

” Elle veillera, également, à être à la page de la technologie, à travers la digitalisation de ses services, ce qui lui permettra de mieux se positionner dans le nouveau système d’investissement “, a-t-elle affirmée, ajoutant que l’Agence mettra en place trois pôles techniques, dont le premier sera chargé de la veille et des études, le deuxième de l’octroi des privilèges, et le dernier de l’accompagnement des promoteurs.

Pour sa part, le membre du bureau exécutif de l’UTICA, Khaled Sellami, a indiqué que l’organisation patronale compte beaucoup sur la loi de la relance économique, laquelle est aujourd’hui dans les dernières étapes d’élaboration, pour booster l’investissement en Tunisie.

Il a, souligné la nécessité d’offrir un climat favorable aux investisseurs nationaux et étrangers, en prenant des décisions audacieuses, dont l’amélioration du service public, notamment le service de logistique, la facilitation d’accès au financement, l’adoption d’une politique fiscale adéquate, la simplification des procédures administratives et l’encouragement de l’exportation, surtout vers le marché africain.

Il propose, dans ce contexte, l’exemption des sociétés productrices de charges fiscales, à condition que ces fonds soient mobilisés dans de nouveaux investissements fructueux, ce qui est en mesure de favoriser la création d’un tissu économique dense.