La deuxième salle de gestion de risque de catastrophes à Tataouine vient d’être inaugurée, après celle implantée dans la région de Ain Drahem (gouvernorat de Jendouba).

L’événement était l’occasion de définir et de former les organes locaux de gestion des catastrophes et d’organiser une opération blanche pour la gestion des équipements disponibles, en cas de crise, liée notamment aux inondations.

Cette opération s’inscrit dans le cadre du projet ” Appui aux capacités locales de la municipalité de Tataouine dans le domaine de la réduction des risques de catastrophe “, mis en œuvre par le ministère des Affaires locales et de l’Environnement, en coopération avec le Bureau des Nations unies pour le développement (PNUD) en Tunisie, la direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile (DG ECHO) relevant de l’Union Européenne, les deux municipalités d’Ain Draham et Tataouine, l’Institut National de la Météorologie et l’Office National de la Protection Civile.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’adhésion de la Tunisie à tous les accords régionaux et mondiaux liés à la réduction des risques de catastrophe, à leur prévention ou à leur adaptation, notamment ceux de Sendai (2015-2030).

Pour rappel, la Tunisie est exposée à un large éventail de risques, notamment des inondations qui sont à l’origine du plus grand nombre de victimes (70%), et d’importantes pertes économiques (environ 60%). La finalité du projet consiste, ainsi, à protéger la ville des inondations, afin de réduire le nombre de décès et les pertes économiques, et à soutenir la gouvernance locale.

A titre d’exemple, les inondations que la Tunisie a connues en septembre 2018 ont montré que la tâche d’intervention et de réponse est plus efficace à la lumière de l’existence de systèmes d’alerte précoce, de stratégies et de plans d’intervention.

Cette stratégie doit être fondée sur des plans d’action nationaux, régionaux et locaux basés sur le développement de politiques d’aménagement du territoire et de gestion des systèmes et de l’urbanisme, lesquels seront basés, à leur tour, sur la connaissance de la réalité du terrain, en l’occurrence les zones les plus exposées aux risques et l’identification des priorités d’intervention.