Face à l’instabilité politique, la rigidité du pouvoir législatif, les grèves, les blocages anarchiques de leur production, les sociétés énergétiques internationales installées en Tunisie sont en train de quitter notre pays à un rythme inquiétant.

Surtout que, à tous ces facteurs, s’ajoute l’absence de rentabilité des petits gisements comme ceux qui existent en Tunisie, au moment où le cours du pétrole a été fortement impacté par la diminution de la demande internationale.

Après l’ENI, EnQuest, Shell exploration, Petrofac et Gulfsands Petroleum, d’autres compagnies pourraient suivre la cadence, étant donné que même celles qui ont choisi d’investir récemment dans notre pays, à l’instar de Perenco, Panoro et ATOG, menacent elles aussi de plier bagages, exaspérées qu’elles sont par le climat du travail en Tunisie, indique une source bien informée en la matière.

Mais ce qui est encore plus sidérant, c’est que, malgré l’aggravation de ce phénomène avec ses conséquences sur la production nationale du pétrole et du gaz, sur le déficit énergétique et donc sur l’économie tunisienne, les décideurs politiques font comme si rien n’était, n’accordent pas d’importance à ces entreprises qui ont voulu rester chez nous. C’est vraiment dommage.