La pandémie du coronavirus a révélé la nécessité de mettre en place un nouveau modèle de développement respectueux de l’environnement et capable de favoriser un développement équitable et de réduire les taux de pauvreté, c’est ce qui ressort d’une étude élaborée par le ministère des affaires locales et de l’environnement, en collaboration avec la Coopération Allemande au Développement (GIZ) sur les répercussions du COVID-19.

L’étude présentée, mardi, lors d’une conférence de presse tenue à Tunis, sur le thème ” Les enseignements tirés du Covid-19 et les opportunités à saisir pour un développement vert et souple ” a également, montré l’importance d’opter pour les solutions de développement reposant sur le respect de la nature et de la biodiversité et favorisant la transition écologique et la lutte contre les changements climatiques, a indiqué le directeur de la qualité de la vie, au sein du ministère des affaires locales et de l’environnement, Hedi Chbili.

De son côté, l’universitaire et expert international en environnement et en changements climatiques, Adel Ben Youssef, a souligné que l’étude a montré que la pandémie du coronavirus a négativement impacté l’économie nationale à l’instar des économies mondiales, mais elle a toutefois, permis une amélioration sur le plan environnemental.

Pour sa part, l’économiste Radhi Meddeb, a estimé que pour sortir le pays de sa crise, il faut réviser le modèle de développement, mettre en œuvre les réformes structurelles et favoriser l’inclusion financière, affirmant que 50% des tunisiens ne disposent pas d’un compte bancaire ou postal.

Il a aussi recommandé de soutenir davantage la micro-finance qui contribue activement à financer les petits projets et à créer les postes d’emploi et la valeur ajoutée, faisant remarquer que le secteur de la micro-finance a connu une croissance de 30% en 2020, malgré une contraction de la croissance de 8,8%.

Il a par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de repenser les politiques sectorielles afin de relancer les secteurs clés de l’économie, tels que le secteur industriel.

L’étude s’est aussi, focalisée sur l’impact économique de la pandémie sur les entreprises, notamment les PME dont plusieurs ont été contraintes d’arrêter leurs activités, mettant leurs employés au chômage.

Toujours selon cette étude, l’impact économique de la pandémie a également, été fortement ressenti par les micro-entreprises, les employés précaires et les catégories vulnérables, qui ont été touchés par les fortes restrictions sanitaires notamment durant la première vague de la pandémie. Cette étude a ainsi, considéré que le redressement de l’économie durant la période post-covid devrait prendre en considération les besoins de ces catégories vulnérables.

Sur le plan environnemental, les répercussions de la pandémie ont été positives, en réduisant de 80% les émissions de CO2, en améliorant la qualité de l’air dans les villes tunisiennes et en renforçant la biodiversité marine.

L’étude a en outre, précisé que les plans de développement partout dans le monde accordent une grande importance à l’aspect environnemental, suggérant d’articuler le plan quinquennal de développement 2021-2025 autour de l’économie verte, d’autant plus que la Tunisie s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% à l’horizon 2030.