L’association Edhiafa appelle à accorder aux promoteurs des hébergements touristiques alternatifs -qui ne sont pas agréés par l’Office national du tourisme tunisien (ONTT)- une autorisation provisoire pour éviter les délais de réponses trop longs.

Cette demande, qui intervient suite à des actes de violence qui se sont déroulés dans une maison d’hôtes non agréée à Raf Raf ayant mis en danger la vie d’un groupe de vacanciers tunisiens, vise à lutter contre la prolifération des hébergements touristiques de petite taille exerçant dans l’informel, explique l’Association dans un communiqué publié vendredi 8 janvier 2021.

Ces établissements ne respectent en aucune manière un cadre juridique, pratiquent l’évasion fiscale, ne déclarent pas leur personnel, ne possèdent aucune assurance et ne mettent pas en pratique les mesures de sécurité, entre autres sanitaires, écrit Edhiafa.

” Depuis quinze (15) ans, nous constatons que l’informel a envahi notre secteur, avec tous les dangers que cette invasion implique. L’incident de Raf Raf en est un malheureux exemple. Il est maintenant temps de réagir ” , a insisté Sabri Oueslati, le président de l’association.

Dans ce contexte, Edhiafa exhorté l’ONTT à mener des contrôles ” neutres ” et ” objectifs ” afin de s’assurer du bon fonctionnement et du respect des obligations légales des hébergements touristiques de petite taille agréés et à prendre toutes les sanctions contre les structures informelles ouvertes sans autorisation.

Il est impératif aussi d’apposer une signalisation standardisée à l’entrée de chaque hébergement de petite taille et afficher obligatoirement un numéro d’agrément délivré par le ministère du Tourisme, selon le statut de l’hébergement, afin de faire savoir au client qu’il s’adresse à un établissement agréé.

” L’ouverture des hébergements touristiques de petite taille doit être facilitée partout dans la République, sur le littoral, à la campagne ou dans les médinas, sous-entendant une harmonisation de toutes les démarches “, insiste encore l’association.

Edhiafa, qui fédère les hébergements touristiques de petite taille en Tunisie, propose également d’être impliquée dans les réunions techniques avec les administrations afin de fluidifier la gestion des dossiers déposés et d’être une courroie de transmission entre l’administration et le promoteur.

Elle juge, par ailleurs, indispensable de réviser le cadre juridique, financier et social actuel, car “inadapté” aux besoins du secteur…