Un constat : en Europe, les hôtels de tourisme classés 2 étoiles font tout pour offrir à leur clientèle un service trois étoiles et un hôtel trois étoiles fait tout pour offrir un service 4 étoiles. Et la tendance va crescendo. En Tunisie, c’est tout à fait l’inverse : un hôtel 5 étoiles offre les services d’un quatre et même d’un trois étoiles.

Cette classification caduque des hôtels tunisiens -qui remonte à 1994 et son corollaire le bradage des prix- a constamment préoccupé les Tour-operators étrangers qui ont toujours demandé à la réviser, conformément aux standards internationaux.

Ces derniers, au nombre de 246 depuis 2009 contre 30 en 1986, sont répartis en trois chapitres : équipements, services au client, accessibilité et développement durable.

Ces normes sont de nos jours axées, en plus de l’offre de commodités de viabilité, de sécurité et d’hygiène quotidienne (entretien de la chambre, fourniture du linge, espace adéquat des chambres…), sur l’immatériel, l’information (internet) et la qualité du service.

En Tunisie, depuis une quinzaine d’années, les ministres qui se sont relayés à la tête du département du Tourisme ont  toujours été conscients de ce talon d’Achille de l’hôtellerie et de la restauration en Tunisie.

Aujourd’hui, le problème serait sur le point d’être résolu. En effet, l’actuel ministre du Tourisme, Habib Ammar, a dernièrement annoncé qu’une classification des établissements touristiques sera publiée dans trois mois, et sera opérationnelle dans une année, compte tenu de la période dont disposeront les professionnels pour s’acclimater aux nouveaux critères et pour effectuer les investissements requis.

ABS