En marge des JCC 2020, deux panels ont été organisés sur l’état des lieux et le devenir de l’industrie cinématographique par différents volets.

En partenariat avec les Journées Cinématographiques de Carthage et le Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI), la Tunisian Society of Cinematographers (TSC) a organisé une rencontre intitulée “Femmes à la caméra” en partenariat avec la Center of Arab Women for Training and Research (CAWTAR).

Ce panel s’est réuni autour de Amine Messaoudi, président de l’Association tunisienne des directeurs de la photographie cinématographique (TSC) , quatre femmes opératrices de l’image et directrices photo tunisiennes: Lilia Sellami, Wafa Mimouni, Siwar Hassine et Sana Fliss.

Chacune des intervenantes se basant sur son vécu a partagé son parcours, du combattant et échangé dans un débat sur les spécificités et les difficultés que rencontrent les femmes encore à ce jour trop peu nombreuses sur les plateaux pour les postes de DOP, réalisatrices machinistes.

Deux générations de femmes de l’image qui ont évoqué, les problématiques de la formation, de l ‘exercice, dans un milieu particulièrement masculin.

A travers leurs expériences croisées de femmes et de mères, les panélistes se sont accordées sur l’acquis tunisien qui a permis à des femmes d’exercer les métiers de l’ image, contrairement à d ‘autres pays arabo musulmans et africains.

Elles ont souligné les particularités physiques de ce travail et l’endurance nécessaire pour l’accomplir. Wafa Mimouni et Sana Fliss ont évoqué leur expérience de “Cinéma O féminin” un tournage et une formation de 5 mois dédiée aux étudiantes pour former de nouvelles génération de femmes techniciennes, leur donner plus de visibilité et faire avancer la parité et l’égalité dans les métiers de plateaux de tournage. Toutes quatre ont souligné les mêmes problèmes récurrents et ceux partout dans le monde: en Tunisie, comme en Europe: La difficulté d’accès au poste de premier rang, des postes techniques ?

La stigmatisation de la maternité et de la grossesse, un sentiment de devoir toujours faire plus que les femmes s’imposent. Néanmoins les panélistes ont mis en lumière l’importance du regard féminin derrière la caméra et l’empathie dont il se charge ainsi que du rôle médiateur, et catalyseur des femmes sur un plateau de tournage.

Les quatre directrices de la photographie ont exprimé à travers leurs expériences un parcours de lutte dans un métier qui reste très genré.

Par ailleurs, le Desk a organisé une rencontre autour du thème de la formation des professionnels des métiers de l’audiovisuel et du cinéma. Le panel a été modérée par la directrice du Bureau Creative Europe Desk Tunisia et la directrice générale du Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes Ennejma Ezzahra qui a réuni des spécialistes représentants divers secteurs, pour faire l’état des lieux de la formation professionnelle dans le secteur audiovisuel et cinématographique et proposer des pistes de solutions à ses différents problèmes.

Les différents intervenants ont exposé les carences et les besoins de leurs secteurs respectifs ainsi que les offres de formations Le panel a également cité plusieurs niveaux d’interventions du programme Europe Créative et son rôle de facilitateur pour les professionnels de l’audiovisuel et du cinéma dans leur parcours de formation.