Le projet de loi des finances pour l’année 2021 (PLF2021) pourrait ne pas recueillir l’unanimité de toutes les parties, mais cette divergence est une réalité qui symbolise le dialogue constructif et indique un nouveau système de gouvernance en Tunisie. C’est en tout cas l’avis du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, dans sa déclaration prononcée devant les députés à l’occasion du démarrage du débat budgétaire et de l’examen du projet de loi des finances par le Parlement, samedi 28 novembre.

Mechichi a fait remarquer que le nouveau système est axé sur le pluralisme et le partenariat, loin des chiffres et des hypothèses irréelles. “Aujourd’hui nous sommes responsables de la situation que vit le pays, et même si nous ne sommes pas responsables des résultats des politiques qui ont échoué, nous devons assumer voire réparer leurs conséquences néfastes”.

Pour lui, le projet de loi des finances pour l’année 2021 présenté à l’Assemblée des Représentants du Peuple n’est qu’une version chiffrée dévoilant les impacts négatifs de ces politiques et de leurs effets déplorables.

Il a affirmé qu’il n’y a pas de problèmes sans solutions et qu’une partie de ces solutions a été proposée courageusement par le gouvernement dans le projet de loi des finances pour l’année 2021.

Il a qualifié le PLF2021 de loi de la vérité des chiffres illustrant la réalité quotidienne du peuple tunisien et des entreprises économiques tunisiennes.

Et de faire observer que le PLF2021 a été élaboré à la fin d’une année catastrophique non seulement pour la Tunisie mais également pour les grandes économies internationales mais ce qui rend la situation plus compliquée pour la Tunisie, c’est le cumul qui a détérioré la situation financière même avant la Covid-19.

Le gouvernement prévoit un taux de croissance négative de 7% en 2020, taux que l’économie de la Tunisie moderne n’a jamais atteint, sans oublier la diminution du niveau de la mobilisation des ressources propres de l’Etat de 5,6 milliards de dinars.

Mechichi a souligné que la hausse des dépenses -surtout celles qui ont un rapport avec la Covid-19- de 1,1 milliard de dinars, ce qui a entraîné une augmentation du déficit de 11,4% du PIB, correspondant à 12,6 milliards de dinars sans omettre la recrudescence du phénomène du chômage (16,2%).