Sept projets de films sont retenus par la commission du Fonds d’aide à la coproduction d’œuvres cinématographiques tuniso-francaises, session 2020, annonce le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI).

La liste est composée de “Alam” de Firas Khoury, (Paprika Films, MPM Films), “Dikongue Pipa” de Mohamed Challouf (Caravanes production, 24 Images), “Les enfants rouges” de Mohamed Achour (La Luna Productions, Artistes Producteurs Associés), Fouledh de Mehdi Hmili (Volte Films, Yol Film House), “Olfa” de Khaouther Ben Hania (Tanit Films, Cinetelefilms), “Tunis-Djerba” de Amel Guellaty (Haut les Mains Productions, Atlas Vision) et “La Zone” de Lassaad Dkhili (Oriflamme Films, Zoneart films).

Les subventions du Fonds bilatéral d’aide à la coproduction d’œuvres cinématographiques tuniso-françaises pour la période 2020-2022 sont attribuées à des producteurs tunisiens et français.

La valeur totale des aides annoncées pour la session actuelle est de 400.000 dinars (part tunisienne) et 300 milles euros (part française). Elles sont attribuées aux projets de longs métrages cinématographiques quel qu’en soit le genre (fiction, animation, documentaire).

La durée minimale de chaque projet de film est de 60 minutes et seront destinés à une première diffusion dans les salles de cinéma.

Instauré en 2017 entre le CNCI et le CNC (Centre National du cinéma, France) pour une durée de trois ans, le Fonds bilatéral d’aide à la coproduction d’œuvres cinématographiques tuniso-françaises est destiné à accorder des subventions non remboursables à des projets d’œuvres cinématographiques entrant dans le cadre de l’accord cinématographique bilatéral, conclu le 16 novembre 1994 entre la Tunisie et la France.

Ce Fonds a été renouvelé pour une durée de trois ans (2020-2022), dans le cadre de la convention signée le 1er août 2019 à Tunis entre le CNCI et le CNC. Il est doté d’une enveloppe totale (par session) de 425 000 euros, sachant que la contribution du CNCI est estimée à 400 000 dinars alors que celle de son homologue français s’élève à 300 000 euros.

Selon le règlement régissant la convention entre les deux pays, chaque année au moins un appel à projets est lancé conjointement et simultanément, en France et en Tunisie, par le CNC et le CNCI.

Les producteurs de chaque pays sont les seuls autorisés à déposer le dossier de demande, auprès de leur autorité compétente (CNC en France, CNCI en Tunisie). Les projets d’œuvres cinématographiques doivent impliquer, d’une part, au moins une société de production établie en France, d’autre part, au moins une société de production établie en Tunisie.

Les demandes de subventions sont soumises à l’avis d’une commission composée de 6 professionnels tunisiens et français, sachant que trois membres sont désignés par chacune des deux institutions partenaires. Les aides sont ensuite attribuées, en fonction notamment de la qualité technique et artistique du projet ainsi que de son potentiel de diffusion internationale.

Lors de chaque commission, les sociétés de production françaises ne peuvent déposer que deux projets, dont un seul projet en tant que producteur majoritaire.

Côté tunisien, le dépôt est limité à un seul projet par société de production.

Selon le règlement régissant le Fonds, l’aide financière à un projet peut-être accordée aux deux coproducteurs, établis en France et en Tunisie, et imputée sur les contributions du CNCI et du CNC. Ces derniers veuillent à ce que la répartition des aides versées ne conduise pas à transformer une coproduction majoritairement française en coproduction majoritairement tunisienne ou vice-versa.

Il est également précisé que l’enveloppe financière du CNC ne peut-être utilisée que pour soutenir les sociétés de production établies en France, celle du CNCI pour soutenir les sociétés de production établies en Tunisie.

La subvention est valable pour une durée de 36 mois, suivant la date de signature de la convention. Au CNCI, l’aide est versée en trois tranches alors qu’au CNC elle est versée en deux tranches, sachant que le pourcentage de la première tranche est de 60% dans chacune des deux institutions.

Le montant total de l’aide financière accordée à un projet varie en général entre 10% et 20% du budget du projet et ne peut en aucun cas excéder 40% du devis du projet. La subvention accordée doit bénéficier strictement au projet désigné dans la décision d’attribution d’aide, lequel doit être réalisé par le réalisateur initialement prévu.