La cellule d’information de l’Agence française de développement (AFD) en Tunisie a récemment convié à un certain nombre de journalistes à visiter des projets qu’elle finance, ou au financement desquels elle participe.

Dénommé « AFD MEDIA TOUR », cette tournée de trois jours (25, 26 et 27 août 2020) nous a conduit à Sousse, Kairouan, Sidi Thabet et Bizerte.

Dans ce premier article, nous vous présentons quelques données ayant trait à l’activité du Groupe AFD dans notre pays de 2016 à 2019 (sachant que l’AFD investit en Tunisie depuis plus de 25 ans), et ce qui est prévu jusqu’en 2022.

Mais promis, vous aurez un compte-rendu détaillé de ce petit périple, comme si vous y étiez.

En effet, un document qui nous a été communiqué indique que l’activité du groupe AFD s’inscrit dans le cadre du plan de soutien exceptionnel de la France à l’égard de la Tunisie, qui se monte à 1,7 milliard d’euros sur la période 2016-2022.

Le document précise qu’historiquement, les financements du Groupe AFD se sont concentrés sur trois domaines, à savoir : la formation professionnelle, l’emploi et le soutien au développement des PME ; le développement urbain durable et les transports sobres en carbone ; la gestion intégrée des ressources en eau, la mise en œuvre du nouvel agenda agricole et la protection des écosystèmes sensibles.

Cependant, ajoute-t-on, le mandat d’intervention du Groupe a été élargi sur le plan sectoriel pour soutenir le Plan quinquennal tunisien 2016-2020 (gouvernance, énergies renouvelables, santé et protection sociale, numérique…).

Il est également précisé que les interventions du Groupe AFD ciblent particulièrement un soutien aux politiques publiques en mettant l’accent sur des actions qui participent au rééquilibrage régional, à l’accompagnement d’une trajectoire bas carbone et résiliente et en favorisant l’égalité homme-femme.

Côté chiffres, on retiendra notamment que les engagements financiers du Groupe AFD ont évolué comme suit : 2016 (181 M€), 2017 (355 M€), 2018 (306 M€), 2019 (459 M€).

Quant à la répartition sectorielle, elle montre une dominante du secteur productif, avec un montant de 262 millions d’euros, ce qui représente 57,1% du total des engagements. Il est suivi par le secteur “eau et assainissement“ pour 90 M€ (19,6%), vient en 3ème position le secteur “Santé/VIH” (83 M€, 18%), l’”éducation” arrive en 4ème place (17 M€, 3,7%), le secteur “Infrastructures et développement urbain“ se hisse au 5ème rang avec 4 M€ (0,9%), “hors CICID“ pour 3 M€ (0,7%) ferme la marche.

La répartition par outil pour l’année 2019 montre que les prêts représentent 75,8% (348 M€), les subventions de l’État français, dont ONG, s’élèvent à 110 M€ (24%), alors que les crédits et subventions délégués ne représentent que 0,2% du montant total, soit 1 million d’euros.

Mais Que les contribuables européens en général et français en particulier se rassurent : votre argent est utilisé à bon escient en Tunisie, avec une vérification et un contrôle stricts de chaque centime dépensé par l’AFD.

A l’analyse de tous ces chiffres, nous constatons une évolution plus accélérée des investissements du Groupe AFD en Tunisie, un dynamisme à l’actif de son directeur général en Tunisie, Gilles Chausse, qui malheureusement vient d’achever son mandat de 4 ans en terre tunisienne. Sa philosophie –et sans doute celle du Groupe auquel il appartient- est simple : à chaque problème il y a une solution. Et c’est ce qu’il a essayé de démontrer durant tout son séjour en Tunisie.

On lui (Gilles Chausse) a posé la question de savoir s’il regrettait quelque chose en Tunisie. Il nous a répondu : « ma femme aurait pu vous le répondre mieux que moi ». Mais il a fini par répondre en une phrase qui a son pesant d’or: «… c’est de n’avoir pas pu profiter de mon séjour en Tunisie pour visiter ce beau pays…».

Suivra: Sana Ben Souissi, la dame pour qui l’impossible est impossible.

Tallel BAHOURY