Le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi, a dit espérer que le parlement préserve l’essence du projet de loi sur la communication audiovisuelle, présenté par le gouvernement, et ce lors de sa discussion en commission.

Ce projet de loi, proposé par le gouvernement, devrait être examiné en commission spécialisée après les vacances parlementaires.

Lajmi s’exprimait, vendredi 7 août 2020, à l’occasion d’une cérémonie de remise d’autorisations de diffusion au profit de quinze nouvelles radios associatives.

Il a tenu à préciser que cette proposition de loi est le fruit d’un travail participatif entre la société civile et les “instances intervenantes” dans le domaine. Elle répond, également, aux standards du secteur, a-t-il ajouté.

“Nous espérons qu’il n’y aurait pas de grands changements introduits dans le texte du projet de loi, lors de son examen au sein de la commission des Droits et des Libertés.

Concernant les chaines radios et de télévision illégales, le président de la HAICA a souligné que l’instance ne peut, à elle seule, faire face aux contrevenants. De son côté, l’Etat est, aussi, appelé à assumer son rôle. Selon la Constitution, l’Etat doit soutenir les efforts des instances constitutionnelles et leur fournir les outils nécessaires pour l’exécution de leur mission, a-t-il dit.

Lajmi a, dans ce sens, relevé qu’il est inconcevable que des présidents de partis politiques ou des députés possèdent des télévisions et des radios privées, en violation criante de la loi. “C’est une chose inacceptable et aberrante dans un pays qui se respecte et qui est en train de bâtir sa démocratie”.

Sur les concertations autour de la formation d’un nouveau gouvernement, le président de la HAICA a formulé l’espoir de voir les présidents des instances prendre part à ces concertations, “étant donné qu’ils sont des spécialistes dans leur domaine respectif”.