Le ministre de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique, Mongi Marzouk, n’en revient pas: la Fédération générale de l’électricité et du gaz s’oppose au projet de réalisation d’une centrale solaire à Tataouine.

Fruit d’une collaboration entre l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) et la filiale du groupe pétrolier italien Eni, ce projet aura une capacité de production de 10 mégawatts, soit près de 0,1% de la production de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz. C’est ce qu’indique Marzouk dans un post publié sur sa page Facebook, lundi 27 juillet 2020.

Il se dit “surpris” de la position de la fédération, d’autant que, selon lui, un projet similaire à celui de Tataouine a été inauguré il y a quelques semaines à Enfidha (gouvernorat de Sousse). “Au lieu de soutenir les projets dans le secteur des énergies propres à fort impact socio-économique et environnemental, la fédération entrave ces projets, ce qui constitue une entorse à la loi”, dénonce-t-il.

Le secrétaire général de Fédération générale de l’électricité et du gaz relevant de l’UGTT, Abdelkader Jelassi, avait exprimé, en juin dernier, dans une déclaration à l’agence TAP, l’opposition catégorique de la Fédération à la privatisation de la production de l’électricité en Tunisie.

Il avait également fait part des appréhensions de son syndicat quant au décret gouvernemental du 26 février 2020, portant sur la production d’électricité à partir des énergies renouvelables et autorisant la création de sociétés d’autoproduction d’électricité à partir des énergies renouvelables. “Notre opposition est catégorique et nous aurons recours à toutes les formes de protestation (sit-in, grèves…) si cette orientation est maintenue. La production d’électricité par des privés et sa vente directe aux clients, va perturber le réseau électrique et impacter la distribution de l’électricité, la rendant inaccessible à certaines catégories. Nous refusons la marchandisation de l’électricité qui touche à la sécurité nationale et au statut public de la STEG “, avait-t-il expliqué.