Le plan de sauvetage de la compagnie aérienne TUNISAIR a été élaboré et sera soumis, dans une semaine, à l’examen d’un conseil ministériel pour son adoption. C’est ce qu’a annoncé le ministre d’Etat chargé du Transport et de la Logistique, Anouar Maârouf.

Ce plan repose notamment sur l’augmentation du capital et la réalisation d’un audit approfondi, a-t-il avancé, lundi 13 juillet 2020, au cours de la réunion de la Commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion de la finance publique de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Cependant, des mesures urgentes figurant dans ce plan ont déjà été exécutées, dont le renforcement de la gouvernance qui consiste en la séparation entre les fonctions du président du conseil d’administration et celles de directeur général.

Le plan de sauvetage, qui prendra fin en 2024, fixe les mécanismes de licenciement des agents et sa concrétisation sur deux ans, au lieu de trois ans, sachant que le coût de ladite opération s’élèvera à 197 millions de dinars.

Tunisair, une société totalement exportatrice?

Le transporteur national demandera dans ce cadre des avantages fiscaux et des facilités douanières en lui permettant la restitution de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Maarouf a mis l’accent sur la possibilité de procéder au changement du statut de TUNISAIR qui deviendra une société totalement exportatrice, outre la révision du réseau commercial et la maîtrise des coûts.

Rationaliser les dépenses…

Au sujet des dépenses de TUNISAIR, il a mis l’accent sur la rationalisation des représentations de l’entreprise à l’étranger et évoqué la possibilité de séparer les filiales et les centres d’exploitation de TUNISAIR, outre la révision des contrats commerciaux dont celui établi avec “Tunisie Catering”.

Vente des avions…

Le ministre a évoqué un éventuel plan visant à se débarrasser de 8 ou 12 anciens avions dont l’âge est entre 20 et 24 ans, tout en modifiant les dates de prise de livraison de 5 nouveaux avions.

Le ministre a rappelé que la situation financière de TUNISAIR est désastreuse et que ses dettes contractées auprès de ses différents fournisseurs se chiffrent en millions de dollars, ajoutant que son chiffre d’affaires a été de 1,6 milliard de dinars en 2019.