“L’homme qui est devenu musée”, premier long métrage documentaire du réalisateur plasticien Marwen Trabelsi vient de remporter le prix du meilleur film documentaire de Mena Film Festival de Rotterdam en Hollande qui s’est tenu dans une édition en ligne du 11 au 13 juin 2020.

Il s’agit d’une quatrième consécration pour cette oeuvre après le prix de meilleure mise en scène à la 11ème édition du festival international du film documentaire de Khouribga (Maroc 2019) ainsi que le prix de la critique et le prix de la chambre marocaine du film documentaire. Le film a été a été sélectionné notamment dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2019.

Produit par “Kantaoui Film”, le long-métrage raconte l’histoire d’un artiste solitaire “Aly Issa” et son univers extraordinaire. Durant une heure, la caméra du réalisateur plonge le spectateur dans la maison-musée d’un artiste et d’un poète atypique et marginal.

Dans le synopsis du film, Marwen Trabelsi présente son personnage principal comme un artiste possédant “une obsession de peindre et de collectionner des objets, pour les besoins de son art de récupération.”

Et d’ajouter ” A force de les accumuler, il se fait absorber par ces objets, inonder par cette production pléthorique qu’il affectionne. C’est l’histoire fantastique d’un homme qui est devenu musée.”

Dans une déclaration à l’agence TAP, Trabelsi a expliqué que la réalisation de ce film a débuté par une rencontre avec l’artiste Aly Issa en 2009 lors des rencontres cinématographiques de Hergla.

Le tournage a débuté en 2015 et a duré quatre ans a fait savoir le réalisateur en soulignant qu’il a voulu mettre la lumière sur le parcours de l’artiste Aly Issa, sa conception et sa méthode artistique.

Le portrait de l’artiste se croise avec la conception esthétique du réalisateur et plasticien Marwen Trabelsi qui affirme dès le début du documentaire “Ce film me ressemble “.

Dans ce documentaire, l’histoire de l’artiste se rencontre avec le regard esthétique du réalisateur et photographe Trabelsi, ” les photos du film représentent une trace, un vécu, une mémoire imagée du temps” comme l’atteste le réalisateur rejoignant ainsi les propos même de son personnage Aly Issa dans le film parlant de son propre œuvre “Je suis un collectionneur du temps de notre époque. je ramasse vos objets cassés délaissés ou bien oubliés. Je leur donne une vie, et je les ressuscite.”