Les ambitions climatiques des pays devraient être mises au service d’une reprise durable après la pandémie de la COVID-19, plaide la Banque mondiale (BM), dans un article publié sur son blog.

“A mesure que les préoccupations sanitaires liées à la pandémie de la COVID-19 s’atténueront, les pays devront se concentrer sur des mesures de relance pour endiguer les impacts économiques. Il sera alors capital de les aider à jeter les bases d’un avenir plus résilient, plus durable et plus prospère”, a souligné l’institution financière.

Malgré les incertitudes liées à cette pandémie, observe la BM, il est nécessaire d’accorder aux contributions déterminées au niveau national (CDN) une place de premier plan dans les discussions sur les politiques de relance.

Au terme de l’accord de Paris, chaque pays signataire devait introduire ou actualiser, par cycle de cinq ans, des CDN qui traduisent ses engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Cette année, les contributions devaient être soumises bien avant la conférence des Parties sur le Climat, COP 26 prévue en novembre prochain à Glasgow, mais la crise du coronavirus a mis à mal ce processus pour de nombreux pays.

Avec cette crise, nombre d’hypothèses sur lesquelles reposent ces contributions sont remises en question, à l’instar de la disponibilité des ressources budgétaires nationales, l’accès au financement international de la lutte contre le changement climatique et la croissance économique… Cependant et malgré cette situation, les CDN “sont plus importantes que jamais”, dans la mesure où elles constituent, selon la Banque, “la manifestation publique la plus importante de l’engagement des pays en faveur du climat”.

Elles représentent “une base extraordinairement utile” pour les efforts visant à promouvoir une reprise économique durable post-COVID-19. Pour la BM, les ministères chargés de la préparation des CDN seront les mieux placés pour superviser le processus qui transformera ces contributions en options réalisables de relance ou d’investissement.

Pour cela, ils devront travailler en étroite collaboration avec le ministère des finances ou tout autre ministère qui aura la mainmise sur le plan de redressement final.

La mise en pratique devra ensuite être répartie entre les ministères responsables des différentes actions sectorielles (transports, énergie, eau, agriculture, environnement, etc.).

D’autre part, les acteurs du financement de l’action climatique sont appelés à analyser et structurer des moyens à mettre à la disposition des aides à la préparation des projets, en mettant l’accent sur la traduction des engagements des CDN en projets réalisables, à même de peser dans les discussions sur la relance.

Beaucoup d’acteurs y réfléchissent déjà à l’instar des Fonds d’investissement climatiques et du Fonds vert pour le climat.En prenant en compte les CDN, pour planifier la relance, il est possible contribuer à mieux reconstruire la planète après cette crise, conclut la Banque mondiale.