La Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a récemment plaidé pour un programme de soutien d’un montant de 2.500 milliards de dollars en faveur des pays en développement afin d’atténuer les retombées économiques de la pandémie de Covid-19.

La CNUCED propose, ainsi, une stratégie en quatre volets pour traduire les expressions de solidarité internationale en actions concrètes.

Il s’agit d’abord d’un apport en liquidités à hauteur de 1.000 milliards de dollars. ”

Une sorte de largage d’argent par hélicoptère pour ceux qui sont laissés pour compte ” grâce à la réaffectation des droits de tirage spéciaux existants au Fonds monétaire international (FMI).

L’agence onusienne préconise aussi, l’ajout d’une nouvelle allocation qui devra aller bien au-delà de ce qui a été fait en 2009, en réponse à la crise financière mondiale.

Deuxièmement, la CNUCED recommande une annulation de la dette pour les économies en difficulté et un arrêt immédiat des paiements de la dette souveraine qui devrait être suivi d’un allègement significatif de la dette.

L’agence onusienne propose ainsi, l’annulation de 1.000 milliards de dollars cette année sous la supervision d’un organisme créé de manière indépendante.

Face au nouveau coronavirus, la CNUCED demande également un ” plan Marshall ” pour un rétablissement de la santé. Elle estime, à ce propos, que 500 milliards de dollars supplémentaires -essentiellement sous forme de subventions – devraient être affectés aux services de santé d’urgence et aux programmes d’aide sociale connexes et ainsi permettre aux pays en développement de faire face à la situation dans les mois à venir.

Enfin, la CNUCED considère que les contrôles des capitaux devraient se voir accorder une place légitime dans tout régime politique afin de limiter l’augmentation de leurs fuites, de réduire l’illiquidité due aux ventes sur les marchés des pays en développement et d’arrêter la baisse des prix des devises et des actifs.