Le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) condamne, dans un communiqué publié dans la soirée de mardi 11 février, la position adoptée par le conseil ministériel tenu lundi sous la présidence du chef du gouvernement favorable au “droit des athlètes tunisiens à défendre le drapeau national dans toutes les compétitions, sans exception ni discrimination”.

Nous nous permettons de rappeler à l’UGTT qu’il y a des échanges fréquents dans tous les domaines entre Palestiniens et Israéliens.

L’UGTT estime que “cette position, incompatible avec les valeurs de la Tunisie et du peuple tunisien, de tout temps solidaires avec le peuple palestinien, s’opposant à la normalisation, rejetant les échanges avec l’entité sioniste, ouvre la voie devant l’acceptation de la normalisation”. Elle appelle les citoyens et les forces de la nation qui s’opposent à “l’accord de la honte” à “maintenir la mobilisation jusqu’à faire tomber cet accord et préserver le droit du peuple palestinien”.

Le Bureau exécutif de l’UGTT dénonce, par ailleurs, les déclarations médiatiques faites récemment par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et le ministre de l’Industrie, estimant qu’elles impliquaient “des calomnies et des attaques gratuites visant à accentuer la crise sociale et à envenimer la situation générale avant l’avènement du prochain gouvernement, au service d’intérêts personnels et partisans”, tout en appelant à accélérer la formation du nouveau gouvernement.

D’autre part, l’UGTT condamne “le désengagement du gouvernement d’affaires courantes de ses obligations vis-à-vis de l’organisation ouvrière concernant plusieurs accords sectoriels conclus, ce qui a créé un climat social tendu”, faisant porter la responsabilité de cette situation au gouvernement intérimaire.

L’UGTT expriment également son rejet de “la détermination du gouvernement à imposer les formules de recrutement précaires et dégradantes” aux travailleurs des chantiers, aux professeurs et instituteurs suppléants, aux diplômés des sciences de l’éducation, à l’enseignement et aux enseignants contractuels, appelant à la “suspension immédiate” des formules en question.