Le Conseil scientifique de l’Institut supérieur des sciences humaines de Tunis (ISSHT) se dit “disposé à fixer immédiatement une date et un calendrier pour la tenue des examens du premier semestre, mais avec des conditions: l’évacuation de l’Institut de tout intrus et étudiants renvoyés, de la levée du sit-in et de l’engagement de toutes les parties à s’abstenir de perturber les cours et les épreuves d’examen, au moment où les étudiants poursuivent leur sit-in au sein de l’établissement.

Dans un communiqué publié jeudi 30 janvier 2020, à la suite de la réunion de ses membres de mercredi 29 courant à l’Université d’El Manar, le Conseil scientifique de l’ISSHT a souligné que l’Institut vit “une situation critique” suite au blocage des examens à deux reprises en raison du sit-in observé par un groupe d’étudiants pour protester contre le renvoi définitif de leur camarade et la non reprise des cours du deuxième semestre.

Le Conseil exprime son “rejet catégorique” de négocier avec le groupe d’étudiants protestataires, qu’il a qualifié de “violent”, soulignant que “toute négociation ou dialogue se doit d’être effectué d’une manière directe avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique”.

De son côté, le directeur de l’ISSHT, Mohsen Khouni, a déclaré à la TAP qu’une réunion a été tenue le 28 janvier courant, à la demande des étudiants, pour examiner la possibilité de fixer une date pour la tenue des épreuves de la session principale et pour une reprise des cours. Une réunion qui a été perturbée par l’étudiante renvoyée accompagnée d’un groupe d’étudiants protestataires qui ont fait irruption dans la salle et y ont semé le chaos”, indique Khouni.

Pour sa part, Ahmed Slimani, représentant des étudiants de l’Institut au conseil scientifique, a indiqué dans une déclaration à la TAP que “les étudiants de l’ISSHT sont déterminés à poursuivre leur sit-in et à ne le suspendre qu’en cas de retrait immédiat des poursuites judiciaires à l’encontre des étudiants, outre l’ouverture d’une enquête sérieuse sur toutes les accusations faussement adressées aux étudiants par le directeur de l’Institut et de tous les dossiers de corruption, dont la falsification des notes des étudiants et le chantage dont d’autres étudiants ont fait l’objet pour apporter de faux témoignages contre leurs camarades”, a-t-il dit.

Parmi les revendications des étudiants, indique Slimani, figurent notamment, l’accélération de la tenue des examens dans des conditions sereines, l’engagement de l’administration à appliquer la loi, les règles internes de l’institut ainsi que les mémorandums régissant le secteur de l’enseignement supérieur”.

L’étudiante renvoyée, Rahma Khachnaoui, a indiqué en sa qualité de secrétaire générale du bureau fédéral de l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET), que “les responsables de l’Institut tentent d’une manière structurée de paralyser tous les mouvements syndicaux afin de bloquer les revendications formulées par les étudiants de l’Institut.