INLUCC : L’exécutif a été avisé des dysfonctionnements mentionnés dans le rapport de Transparency International

L’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a indiqué avoir avisé, à plusieurs reprises, le pouvoir exécutif des dysfonctionnements mentionnés par l’organisation Transparency International dans son rapport de 2019. Le classement de la Tunisie en matière de lutte contre la corruption ayant baissé d’un point par rapport à 2018.

“Il était nécessaire de publier les décrets d’application des lois relatives à l’accès à l’information, à la protection des dénonciateurs et à la déclaration sur le patrimoine”, a averti l’instance, vendredi, dans un communiqué.

Il aurait fallu aussi, selon l’INLUCC, activer le rôle du Conseil supérieur de lutte contre la corruption, récupérer les fonds spoliés et doter le pouvoir judiciaire, l’instance et les différents organes de contrôle de moyens plus importants.

La Tunisie se place en première position parmi les pays de l’Afrique du Nord et arrive 6ème au niveau arabe, rappelle l’instance, soulignant l’immense potentiel dont dispose le pays pour améliorer son classement et augmenter la note qui lui est attribuée au titre de l’indice de perception de la corruption.

L’INLUCC estime que l’augmentation de la note de la Tunisie est tributaire d’une volonté politique.

La Tunisie n’a pas conservé sa place au classement international de lutte contre la corruption de 2019. Elle a perdu une place par rapport à l’année dernière, soit de 74e sur 180 pays à 73e en 2018, selon le secrétaire général de l’organisation I Watch, Wajdi Balloumi.

Lors d’une conférence de presse organisée jeudi 23 janvier à Tunis par I Watch, pour annoncer les résultats de l’indice de perception de la corruption et le classement des pays selon le niveau de corruption en 2019 (réalisé par Transparency International), Belloumi a indiqué que la Tunisie arrive, sur le plan arabe, après les Emirats arabes unis qui sont classés 21e et après le Qatar classé 30e, l’Arabie Saoudite 51e, le Sultanat d’Oman 56e et la Jordanie 60e.

L’organisation précise, toutefois, que la Tunisie a conservé le même nombre de points, soit 43 sur un total de 100 points dans l’indice de perception de la corruption au titre de 2019 (même nombre de points qu’en 2018).

Transparency International attribue cette régression de la Tunisie dans l’indice de perception de la corruption en 2019 à l’absence d’une volonté politique, comme en témoigne notamment la persistance du phénomène d’impunité selon l’organisation.