Dans son allocution devant l’Assemblée des représentants du peuple, lors de la séance de vote de confiance, 10 janvier 2020, le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, propose d’adopter un mécanisme exceptionnel au cours de cette mandature, permettant au chef du gouvernement d’adopter des projets d’investissement d’importance nationale. Une sorte de loi d’urgence économique nationale.

En outre, il a annoncé la création d’une “agence nationale de gestion des participations publiques” et d’une “agence nationale de gestion de la dette publique”.

Réduction des procédures

En matière d’investissement, Jemli a affirmé que son gouvernement entend œuvrer au rétablissement de la confiance des investisseurs en la destination tunisienne, principalement par la réduction des procédures et le raccourcissement des délais d’adoption des projets à 90 jours, et la préservation des droits des détenteurs de capitaux.

Discrimination positive

Habib Jemli a également promis d’impulser l’investissement dans les régions intérieures, en consacrant le principe de la discrimination positive et de réaliser un programme urgent de dynamisation de l’investissement privé et de promotion des PME.

Asseoir une diplomatie économique active

Jemli a aussi assuré que le nouveau gouvernement œuvrera, en collaboration avec la présidence de la République, à asseoir une diplomatie économique active pour conquérir de nouveaux marchés et renforcer le positionnement de la Tunisie, sur les marchés traditionnels.

Des mesures urgentes en faveur de certains secteurs…

Il a avancé que son gouvernement va prendre des mesures urgentes pour rétablir le rythme naturel de certains secteurs dont le rendement accuse une baisse sensible, à l’instar des secteurs des mines, de l’industrie, du bâtiment, de la promotion immobilière, du transport, de la logistique et de l’énergie.

Pouvoir d’achat…

Parmi les priorités du gouvernement, Jemli cite la préservation du pouvoir d’achat du citoyen et la garantie de l’approvisionnement du marché, en produits de consommation de base, outre le renforcement de la lutte contre la spéculation et la contrebande.

Il a promis que le gouvernement s’attellera à développer la production agricole, à activer le fonds des catastrophes naturelles, à rationaliser les importations et à réduire le déficit commercial.

Chargé par le mouvement Ennahdha, vainqueur des dernières législatives, de former le gouvernement, Jemli avait annoncé, le 2 janvier courant, la composition de son cabinet proposé sur fond de tractations entre plusieurs partis politiques.

Le gouvernement compte 28 ministres et 14 secrétaires d’Etat, dont la majorité n’est pas connue du grand public, et marque le retour d’anciens ministres et la reconduction d’autres.

Une majorité de 109 est requise pour approuver le gouvernement.