Le Conseil national du Parti Qalb Tounes de Nabil Karoui, réuni jeudi soir, a décidé de ne pas accorder la confiance de son bloc parlementaire (38 députés) au gouvernement Habib Jemli, lors de la session plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (AR) prévue pour le vendredi 10 janvier 2020.

Que reste-t-il à Habib Jemli, visiblement pas grand chose et plusieurs scénarios sont possibles y compris la possibilité qu’il décide de se retirer et de ne pas se présenter à la séance plénière de l’Assemblée.

Il faut rappeler que le processus de formation et de mise en place du gouvernement est régi par l’article 89 de la Constitution, qui prévoit, notamment, que si le candidat désigné par le parti disposant du plus grand nombre de sièges n’arrive pas à obtenir le vote de confiance de la majorité de l’Assemblée, le Président de la République engage des consultations dans un délai de dix jours avec les partis politiques, les coalitions et les groupes parlementaires, en vue de charger la personnalité jugée la plus apte, en vue de former un gouvernement dans un délai maximum d’un mois.

Si, dans les quatre mois suivant la première désignation, les membres de l’Assemblée des représentants du peuple n’ont pas accordé la confiance au gouvernement, le Président de la République peut décider la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple et l’organisation de nouvelles élections législatives dans un délai d’au moins quarante-cinq jours et ne dépassant pas quatre-vingt-dix jours.