Le rapport final des travaux de la commission l’aide à la production cinématographique relevant du ministère des Affaires Culturelles a été publié jeudi par le ministère de tutelle.

Parmi 95 dossiers de candidature, une liste de 23 projets de films est retenue pour bénéficier d’une aide à la production cinématographique au titre de l’année 2019, indique le rapport. Ce dernier présente des éléments détaillés sur les projets, les financements, les critères de sélection et les constats des membres de la commission.

Le montant global des aides est de 4 millions de dinars alloués dans le budget du Centre national du Cinéma et de l’Image (CNCI) au titre de l’année 2019. Les aides allant de 15 à 500 mille dinars sont allouées sur des tranches aux boîtes de productions tunisiennes.

La commission a retenu une liste de 9 longs-métrages dont 6 fictions, 2 documentaires et un 1 film d’animation, les longs-métrages de fiction se taillant la part du lion au niveau de la représentation et du financement. Dans la catégorie des courts-métrages de fiction et documentaires, figurent 10 projets de films dont 9 fictions et 1 film d’animation. Ce dernier figurait avec un autre projet du même genre dans la liste candidate. Par contre, aucun des deux documentaires y figurant n’a été retenu.

L’ensemble des projets dans ces deux catégories sont sélectionnés parmi 49 longs-métrages et 32 courts métrages.

Dans la section d’aide à l’écriture, 4 projets de longs-métrages sont retenus dont 3 fictions et 1 documentaire parmi 10 proposés (dont 9 fictions). Cependant, aucun des 4 projets de longs-métrages (2 fictions et 2 documentaires) ayant postulé pour une aide à la finition n’a été retenu.

Cette liste finale a été retenue au terme de réunions marathoniennes des membres de la commission d’aide à la production cinématographique, tenues entre les 7 octobre et 28 décembre 2019. Présidée par Rabaa Ben Achour Abdelkafi, la commission est composé de Ridha Turki (producteur), Anis Lassoued (Réalisateur), Lassaad Goubantini (Distributeur), Chiraz Ben M’rad (Critique), Mansour Mhenni (Ecrivain) et Samir Zgaya qui représente la Direction générale des arts scéniques et des arts visuels (rapporteur général de la commission).

La commission fait état d’”un nombre assez élevé des projets candidats, notamment les longs-métrages (49), ce qui n’a pas permis de satisfaire toutes les demandes répondant aux critères de sélection ou même augmenter le montant de subvention alloué”. Elle évoque aussi “le manque de qualité dans les projets d’aide à la finition que ce soit au niveau du contenu du dossier de candidature ou la matière filmique présentée à la commission”.

La commission fait un constat autour de l’usage de la langue française dans certains scénarios ce qui ne permet pas de déceler la forme du dialogue une fois traduit en arabe, au risque de voir une traduction qui le dépouillera de son sens initial. Certains projets communs ne répondent pas aux exigences se rapportant au processus de coproduction, au financement, aux droits d’auteurs et à la nationalité des projets de films, indique la même source.

Le rapport évoque des critères d’éligibilité qui prennent en considération la qualité de l’écriture cinématographique et la clarté des éléments esthétiques et artistiques des projets. Il mentionne aussi un pari sur les initiatives des jeunes cinéastes et la recherche de cet aspect drôle des sujets présentés, en plus davantage d’ouverture sur les différentes expériences et expressions, intellectuelles et esthétiques.