L’Instance nationale de lutte contre la corruption a publié, samedi 28 décembre, son rapport annuel pour l’année 2018 qui comporte des données statistiques sur le signalement d’actes de corruption dans les différents secteurs, et le programme d’action de l’INLUCC pour prévenir ce fléau. Le président de l’instance, Chawki Tabib, a présenté le rapport, au cours d’une conférence de presse.

Celui-ci fait état de 8 150 signalements pour l’année 2018, dont 32,9% concerne les ministères. Le département de l’Intérieur vient en tête des signalements enregistrés avec 516 dossiers (6,33%), suivi par le ministère de l’Agriculture avec 509 dossiers et le ministère des Domaines de l’Etat (488 dossiers et un taux de 5,99%).

Chawki Tabib a précisé que les gouvernorats du Grand Tunis, Sfax, Nabeul, Kasserine, Sousse, Sidi Bouzid et Kairouan se classent au premier rang de par le nombre des lanceurs d’alerte.

Selon le rapport, 167 demandes de protection particulière ont été présentées par des lanceurs d’alerte. Parmi elles, 36 ont été approuvées et 31 rejetées. Seize autres ont été transférées à la justice.

Le rapport a comporté 132 recommandations, dont principalement l’impératif d’activer le Conseil supérieur de lutte contre la corruption et de recouvrement des avoirs et biens de l’Etat. Il s’agit, aussi, de hâter la publication des décrets d’application relatifs aux textes de lois en rapport avec la lutte contre la corruption et le renforcement des mécanismes de protection des lanceurs d’alerte.

Le rapport comprend, également, des recommandations principalement pour les secteurs de l’énergie et des mines, la sécurité, les douanes, la santé, les caisses sociales, le transport, l’agriculture, l’éducation etc…

Le rapport de dix chapitres avait été remis, fin novembre dernier, au président de la République, Kais Saied.