Il n’est pas courant que les syndicats publient un communiqué soutenant les politiques entreprises par les premiers dirigeants surtout s’agissant des entreprises publiques, quand il ne s’agit pas de défendre leurs propres intérêts.

Et pourtant, la Fédération générale de la santé, indignée face aux campagnes de dénigrement pointant la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT), a diffusé un communiqué dans lequel elle dénonce ce qu’elle appelle “des tentatives insensées qui visent à ternir l’image de la PCT attaquant son statut d’établissement public à caractère social“.

Ils démentent les rumeurs qui prétendent que la PCT souffre de difficultés financières et qu’elle est « secourue » par l’Etat. Ce serait plutôt, selon eux, le contraire puisque ce sont l’Etat, la CNAM et les établissements hospitaliers publics qui doivent de l’argent à la est la Pharmacie centrale (voir la vidéo explicative de Khalil Ammous, DG de la Pharmacie centrale).

Le syndicat précise que le taux de couverture de la PCT des besoins en médicaments des établissements hospitaliers privés et publics est passé de 210 millions de dinars (MDT) en 2018 à 250 MDT en 2019, et ce parce que puisant dans ses propres ressources financières.

Il rappelle que les revenus de la PCT sont passés de 993 MDT en octobre 2018 à 1,190 milliard de dinars en octobre 2019, et que son chiffre d’affaires est de l’ordre de 1,4 milliard de dinars au terme de cette année.

Le DG ajoute que la Pharmacie centrale a dû faire toute seule face au glissement du dinar (200 MDT par an) et a réussi à trouver des solutions pour régler ses dettes avec les fournisseurs étrangers et trouver des accords avec eux en ne recevant aucune aide de l’Etat.

Plus d’explications dans l’entretien ci-après avec Khalil Ammous, jeune DG de la PCT et qui estime que d’ici 2020, la Pharmacie centrale redeviendra une entreprise publique rentable.

A.B.A

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