Le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors a entamé la présentation, aux bailleurs de fond, du plan sectoriel général de mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité relative aux femmes, à la sécurité et à la paix. C’était lors d’une rencontre organisée le 9 courant à Tunis, en collaboration avec l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes sur le thème “Pas de paix sans les femmes: Un projet de vie pour chaque région”.

Cette rencontre, à laquelle ont pris part, l’ambassadeur de Finlande à Tunis et la représentante du bureau des Nations Unies pour la femme en Tunisie et en Libye, vise à exposer les axes les plus marquants du plan, élaboré par la Tunisie depuis août 2018 pour la mise en œuvre de la résolution du conseil de sécurité afin de permettre aux bailleurs de fond de prendre connaissance des objectifs fixés en matière de prévention, de protection, de participation, des secours, de consolidation de la paix, d’information et de sensibilisation, approuvés dans le cadre du plan en question.

Le Ministère de la Femme aspire à travers cette présentation à mobiliser les fonds nécessaires à l’exécution des axes et mécanismes relatifs à ce plan, dont la mise en œuvre requiert des moyens financiers considérables ne cadrant pas avec le budget limité alloué par le ministère de la femme.

Ce plan vise l’autonomisation des femmes et des filles, la consolidation de la stabilité, l’élimination de toutes les formes de violence et de discrimination fondées sur le genre, et la prévention contre les dangers, les conflits, l’extrémisme et le terrorisme.

S’exprimant à cette occasion, Nahed Ben Yahya Rajhi, conseillère de la ministre de la Femme, a indiqué que ce plan intervient dans le cadre du respect du gouvernement tunisien à ses engagements internationaux, relatifs essentiellement, à l’activation de la décision du Conseil de sécurité et son application effective au sein d’une société sûre et équilibrée, exempte de toutes formes de violence et de discrimination et capable de faire face aux dangers de l’extrémisme, et où les femmes auront accès à l’autonomie économique et sociale, et seront activement impliquées dans la prise de décision.

Le plan a été élaboré, selon la Ben Yahya Rajhi, au bout de deux années de travail, sur la base d’une approche participative associant 22 structures publiques et 23 associations, avec le soutien du bureau de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, soulignant que la présidence du gouvernement a accompagné tout ce parcours par le biais de ses structures de législation générale, celles en charge des relations avec les instances constitutionnelles et publiques, la commission nationale de lutte contre le terrorisme, les ministères des finances, de l’industrie, des petites et moyennes entreprises, des technologies de la communication et de l’économie numérique, de la justice, de la fonction publique, de l’administration et de la modernisation des politiques publiques.

Pour sa part, la ministre de la Femme, Naziha Laabidi, a souligné l’importance de l’adaptation du plan sectoriel général à la réalité tunisienne pour la lutter contre le terrorisme, l’extrémisme, la pauvreté, toutes les formes de violence faite aux femmes.

Il s’agit également a-t-elle poursuivi, de soutenir les femmes dans la création des postes d’emploi et de projets dans divers secteurs, ciblant différentes régions et tranches d’âge, et répondant aux différentes problématiques soulevées, rappelant à cet égard, le projet “Raeda” (pionnière), qui a permis à ce jour la création d’environ 5000 projets générant plus de 15 000 postes d’emploi.