C’est par une marche déambulatoire dans les ruelles de la médina de Tunis où l’accent a été mis d’une manière métaphorique sur les obstacles rencontrés par le jeune entrepreneur lors de la concrétisation de son idée que les initiateurs du projet Minassa ont présenté, mercredi soir, le rôle du premier incubateur privé de la scène culturelle tunisien ainsi que ses onze premiers bénéficiaires.

Mise en œuvre par le catalyseur des startups INCO et soutenu par la Fondation Drosos, le projet Minassa (Plateforme) accompagne les jeunes entrepreneurs de la scène culturelle tunisienne dans la concrétisation de leur rêve et la mise en place de leurs projets par un suivi personnel, des masterclass et des workshops individuels. Minassa permet ainsi au jeune créateur à mettre en place son entreprise et à gagner en visibilité à l’échelle nationale et internationale en profitant d’un réseau de consultants et d’experts mis à disposition par INCO.

Lors de la conférence de presse, organisée, dans le locaux de Minassa, à Bab Mnara (médina de Tunis), le président d’INCO, Nicolas Hazard a fait savoir que Minassa s’inscrit dans le cadre des projets développés par son groupe d’accompagnement de startup implantés dans 35 pays, ajoutant que Minassa est une plateforme facilitant l’échange entre jeunes créateurs, société civile et pouvoirs publics.

De son côté, le président de la fondation Drosos Maroc-Tunisie, Fyras Mawazini a mentionné que l’objectif de Minassa est d’accompagner sur 5 ans 100 entrepreneurs actifs dans le secteur culturel susceptible de créer 300 postes d’emplois.

Tout en affirmant le soutien de son département à cette nouvelle plateforme, le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, a souligné l’importance de cette initiative auprès des jeunes investisseurs et dans l’industrie culturelle, invitant, à ce sujet, les initiateurs du projet à collaborer avec le Centre international de Tunis pour l’économie culturelle numérique, créé en septembre 2018, et qui offre un espace public d’accompagnement des initiatives innovantes dans le secteur de la culture.

Au cours de la conférence, les onze premiers bénéficiaires de la plateforme “Minassa ont présenté leurs projets alliant artisanat et culture. A l’instar de Sarra Chouchene, créatrice de Nomade Céramique, qui a présenté des produits en céramique qui s’inspirent du patrimoine riche tunisien.

Dans son allocution, Sahar El Echi, l’une des fondatrices de la revue trimestrielle “90 Youm” a donné un aperçu de cette revue qui propose une nouvelle expérience journalistique visuelle et esthétique autour de la ville de Tunis.

Fondée par les illustrateurs Aymen Mbarki et Othman Selmi ainsi que de l’artiste visuelle Sahar El Echi, la revue 90 Youm dont le premier numéro sortira en janvier 2020 a pour objectif de mettre en valeur la richesse urbaine et culturelle de la médina de Tunis.

De son côté, Nesrine Makhlouf, créatrice de la marque prêt à porter ” Nesrine Brand “, a mis l’accent dans son intervention sur son attachement à la culture africaine dans la conception de ses vêtements en expliquant que sa marque investit dans les compétences et le savoir-faire tunisien maghrébin et subsaharien pour proposer un produit qui réconcilie la Tunisie avec son identité africaine.