Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) appelle les candidats à l’élection présidentielle à faire part de leurs positions concernant l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) et les questions de la migration et de la mobilité, sujets de négociations entre la Tunisie et l’Union européenne (UE).

Mais est-ce que cette question pèse sur cette campagne électorale? Pas vraiment. Alors, que les candidats se prononcent ou pas, cela n’a aucune importance. Donc pourquoi leur demander leur avis?

Le Forum les différents partis politiques et les candidats aux élections législatives et présidentielle à répondre au questionnaire publié sur le site électronique du FTDES et à intégrer leurs positions dans leurs programmes électoraux.

Le FTDES souligne la nécessité de suspendre les négociations entre la Tunisie et l’UE sur l’ALECA, estimant qu’elles exigent, d’abord, le respect du timing, du processus démocratique et la réponse aux conditions d’une négociation équilibrée.

Il a sollicité la Tunisie à proposer un projet de coopération qui renforce les droits économiques et sociaux des citoyens et protège la souveraineté nationale, mettant en garde contre les répercussions de cet accord sur l’économie et la souveraineté du pays.

Les aides financières de l’UE et du fonds monétaire international (FMI) pousseront la Tunisie à céder en acceptant les modifications réglementaires qui lui seront imposées, a estimé le FTDES, soulignant le déséquilibre des négociations à cause de la dépendance du pays et de sa situation économique difficile.

Le gouvernement tunisien a entamé, depuis 2015, des négociations sur l’ALECA, suite à une proposition officielle de l’UE lancée depuis 2011, a rappelé le Forum, précisant que le FTDES figure parmi les parties opposées à cet accord.