Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a eu un entretien, jeudi, au siège du département, avec la secrétaire générale adjointe du Conseil de l’Europe, Gabriella Battaini-Dragoni.

A l’issue de la rencontre, la haute responsable européenne a déclaré à la presse que “la visite du Conseil de l’Europe en Tunisie vise à améliorer et à approfondir davantage la coopération établie entre les deux parties depuis 2012”.

Cette coopération, a-t-elle expliqué, porte sur trois domaines essentiels: la protection des droits individuels et collectifs, la promotion de la démocratie et une action soutenue dans le domaine de l’Etat de droit.

Gabriella Battaini-Dragoni a souligné l’importance que le Conseil de l’Europe accorde à la coopération avec la Tunisie, rappelant que le Conseil de l’Europe était intervenu avec la Commission de Venise pour aider la Tunisie dans la rédaction et la réforme de la nouvelle Constitution. “La loi fondamentale tunisienne a prévu la création d’un ensemble de structures indépendantes et transparentes garantissant une mise en œuvre de la démocratie”, a-t-elle affirmé.

Selon Battaini-Dragoni, il s’agit d’une action trilatérale entre le conseil de l’Europe qui dispose d’une certaine expertise dans le domaine de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits de l’Homme, l’Union européenne qui soutient les différentes réformes dans ces domaines et la Tunisie.

Le programme établie avec la Tunisie, a-t-elle relevé, va favoriser la mise en place des instances telle que l’instance de lutte contre la corruption, l’instance d’accès à l’information et l’instance de régulation de l’audiovisuel, en plus de réforme de l’appareil judiciaire.

Pour sa part, Jhinaoui a déclaré que la visite de la secrétaire générale adjointe s’inscrit dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et le Conseil de l’Europe, entamée depuis près de 8 ans, qui a pour objectif de promouvoir l’Etat de droit, les droits de l’Homme et la gouvernance.

“Le Conseil européen a contribué significativement à la mise en place des institutions et des mécanismes de l’action démocratique”, a-t-il souligné.

Cette visite intervient après la visite effectuée, en octobre dernier, par le ministre, à Strasbourg pour annoncer un nouveau programme de coopération qui concerne les questions des droits de l’Homme, le renforcement de l’Etat de droit et l’indépendance de la justice, a rappelé Jhinaoui.

Plusieurs programmes d’un montant total de 10 millions d’euros sont prévus pour les deux prochaines années en partenariat avec le Conseil de l’Europe en collaboration avec l’Union européenne afin de renforcer le système des droits de l’Homme et l’Etat de droit dans ses différents aspects.