Le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami, a annoncé, mercredi 12 juin, le lancement, durant le mois de juin 2019, des préparatifs pour la mise en place des projets dans le domaine de valorisation des déchets et de la résolution de plusieurs problématiques afférentes, au moment où la décharge de Borj Chakir, près de la capitale, est ravagée par les flammes.

Intervenant lors d’une séance plénière tenue à l’ARP pour examiner l’accord de garantie conclu, le 8 janvier 2019, entre la Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD), relatif à l’octroi d’un prêt de 75 millions d’euros à l’Office national de l’assainissement (ONAS), pour financer le programme d’assainissement des municipalités dotées d’une population inférieure à 10 mille habitants, Hammami a avoué l’existence de plusieurs dépassements dus à la non application de la loi.

L’accord de garantie a été adopté avec 118 voix pour, 3 voix contre et 8 abstentions.

Les députés ont évoqué, lors de cette séance plénière, plusieurs dossiers environnementaux, en l’occurrence le raccordement d’un nombre de régions au réseau d’assainissement et aux décharges officielles, ainsi que le phénomène de démission de certains conseils municipaux.

Répondant à une question posée par la députée Samia Abbou, concernant la poursuite, depuis six jours, de l’incendie déclenchée à la décharge de Borj Chakir, le ministre a fait savoir que son département avait mobilisé tous les moyens disponibles pour contribuer à son extinction, dont la mobilisation d’un avion appartenant au ministère de la Défense nationale.

Il a souligné, sur un autre plan, ” nous examineront les possibilités d’assurer une exploitation optimale de ces décharges “, ajoutant qu’il s’attend, actuellement, au parachèvement des enquêtes ” pour prouver qu’il y a eu des abus au niveau de ces installations “.

Pour ce qui est du phénomène de démission de certains conseils municipaux, il l’a expliqué par les tiraillements politiques et les campagnes électorales lancées prématurément.

Par ailleurs, Hamami a annoncé que son ministère envisage d’organiser un dialogue national sur l’environnement avant la fin de 2019.