Les recettes fiscales ont évolué de 22,1%, à 7,324 milliards de dinars tunisiens par rapport à la même période de 2018, selon les résultats de l’exécution du budget de l’Etat pour le premier trimestre de 2019, publiés par le ministère des Finances.

Cette amélioration des revenus fiscaux résulte de l’augmentation des impôts directs (plus 45,2%), suite à la hausse de l’impôt sur le revenu (+48%), à la suspension du mécanisme du crédit d’impôt, ainsi que de l’impôt sur les sociétés non pétrolières (plus 45%).

En outre, les impôts indirects ont progressé de 7,2%, en raison de la hausse de la TVA de 14,5%.

Les revenus fiscaux liés au régime intérieur ont également crû de plus de 1 milliard de dinars, et les recettes douanières de 237 millions de dinars.

Les services du ministère des Finances ont recouvré, au cours du premier trimestre de 2019, des recettes non fiscales d’une valeur de 752 millions de dinars, en baisse de 147 millions de dinars par rapport à 2018, étant donné la diminution des revenus des hydrocarbures et de la redevance sur le gazoduc entre l’Algérie et l’Italie, qui traverse la Tunisie.

Les recettes provenant des dons de l’étranger ont été mobilisées à hauteur de 60 millions de dinars.

Les ressources propres du budget ont atteint, à fin mars 2019, 8,076 milliards de dinars en évolution de 17,1% par rapport à 2018. L’Etat a emprunté, au cours du premier trimestre 2019, 1,960 milliard de dinars et a eu recours au trésor à hauteur de 592 millions de dinars, contre un emprunt de 2,175 milliards de dinars au cours de la même période en 2018.

Les ressources de l’emprunt sur le marché intérieur se sont élevées à 865,3 millions de dinars contre 1,434 milliard de dinars au cours du premier trimestre de 2018.

Pour ce qui est des dépenses, elles ont atteint 10,628 milliards de dinars à fin mars 2019 en progression de 17,5%, soit une augmentation nette de 1,580 milliard de dinars par rapport à l’année écoulée.

Il s’agit essentiellement de l’augmentation des dépenses de gestion de 17,6%, à 6,1 milliards de dinars, en raison de la hausse de la subvention des hydrocarbures.

De même, les dépenses consacrées aux salaires ont augmenté de 9,7%, après la suspension du mécanisme de crédit d’impôt d’un côté et le versement d’une partie des augmentations salariales au titre de l’année 2019, d’un autre côté. Pourtant, ces dépenses avaient régressé de 8,8%, au cours de la même période de 2018.

Par rapport aux estimations de la loi de finances, les dépenses de gestion ont été réalisées à hauteur de 36%.

Toutefois, les dépenses de développement concrétisées à hauteur de 21,8% ont baissé de 56 millions de dinars, à 1,340 milliards de dinars.

Le service de la dette publique (principale et intérêts) s’est élevé à 2,811 milliards de dinars, contre 2,188 milliards de dinars en 2018, soit un taux de réalisation de 30,2%.

A rappeler que le budget de l’Etat pour l’exercice 2019, fixé à 40,6 milliards de dinars, a augmenté de 8% par rapport à 2018. Le gouvernement vise à réduire le déficit budgétaire à 3,9% du PIB cette année, contre 4,9% en 2018.