La présidente du Syndicat tunisien des médecins esthétiques (SYTMES), Samia Guerbaa, estime important d’acquérir un statut d’une compétence en médecine esthétique reconnu à l’échelle nationale et internationale.

S’exprimant lors de la première édition de la Journée syndicale de médecine esthétique, organisée samedi 20 avril à Tunis, à l’initiative dudit syndicat en partenariat avec la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) et le Conseil national de l’ordre des médecins de Tunisie (CNOM), Guerbaa a insisté sur le rôle de cette reconnaissance pour la préservation des intérêts et des droits des médecins esthétiques, la sécurité des actes liés à la médecine esthétique et anti-âge et la lutte contre l’exercice illégal dans les centres et établissements non médicalisés.

“La mise en place d’un dispositif légal pour l’exercice de la médecine esthétique en Tunisie est devenue une nécessité vu les difficultés dont souffre le secteur qui ont porté atteinte à son image”, a-t-elle fait remarquer.

Elle appelle également à faciliter le travail des médecins en réduisant, entre autres, les taxes douanières.

Le nombre des médecins esthétiques diplômés en Tunisie s’élève actuellement à 100, a-t-elle affirmé, précisant que le nombre des médecins exerçant sans diplômes en esthétique est de près de 300.

La responsable syndicale a insisté sur l’importance de la formation continue dans l’amélioration du niveau des médecins en leur permettant d’être au courant des dernières techniques et nouveautés dans cette discipline, outre la promotion du secteur et sa sécurité.

“Cette formation doit être renforcée à travers des conférences scientifiques et des rencontres avec des médecins étrangers de renommée internationale”, a-t-elle ajouté.

Le syndicat tunisien des médecins esthétiques a été créé en 2018, avec pour objectif de défendre les intérêts économiques et sociaux des médecins esthétiques, a-t-elle rappelé.

De son côté, Slim Ben Salah, président du Conseil national de l’ordre des médecins a évoqué l’importance d’une législation susceptible de promouvoir l’exercice de cette profession.

“La médecine esthétique est un métier de bien être psychologique et physique”, estime-t-il, appelant à l’effectuer dans les règles de l’art en respectant la déontologie médicale.

Le président de CNOM a souligné les efforts fournis par le conseil pour la mise en place d’une législation en Tunisie régissant le secteur de la médecine esthétique et contribuant à sa promotion.

Le président de la CONECT, Tarek Cherif, évoquera de son côté la contribution de la médecine esthétique au développement du tourisme médical en Tunisie, soulignant sa valeur ajoutée à l’économie nationale.

“La médecine esthétique est un secteur à plusieurs perspectives, nécessitant un dispositif légal, l’aidant à faire face à la concurrence déloyale aussi bien nationale qu’internationale”, a-t-il affirmé.

Les participants à cette journée ont souligné que la désorganisation du secteur et son éparpillement délimitent son apport et sa participation à l’émergence de cette activité et sa promotion, insistant sur la lutte contre la concurrence déloyale des ” non médecins “, par leurs mauvaises pratiques et l’exercice illégal de cette médecine, qui mettent la vie des patients en danger.

En marge de cette rencontre, une convention a été signée entre le SYTMES et la ONECT.