Les professionnels de la filière laitière ont revendiqué, mardi, la révision à la hausse des prix du lait à la production afin de réduire les pertes supportées par les éleveurs, de préserver la pérennité de la filière toute entière, et d’éviter d’éventuelles perturbations en matière d’approvisionnement du marché durant la prochaine période.

Lors d’une conférence de presse organisée conjointement par l’UTAP et l’UTICA, au siège de l’Union agricole, en présence du Groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait (GIVLait), ils ont également affirmé leur disposition à recourir à toutes les formes légales de lutte, si leur revendication n’est pas satisfaite avant le 10 avril 2019.

Les professionnels de la filière laitière ont aussi évoqué les principales difficultés auxquelles ils sont confrontés. Lesquelles difficultés résultent notamment de la détérioration du rendement économique de leur filière en raison de la montée des coûts des intrants de tous les maillons de la chaîne de production (production, collecte et transformation).

Les prix du fourrage composé qui représentent 50% des coûts de production du lait ont augmenté depuis juillet 2018 (date de la dernière révision des prix du lait) de près de 35%, ce qui implique une augmentation directe des coûts de l’ordre de 180 millimes/litre.

Des prévisions tablent sur la possibilité d’importer pas moins de 30 millions de litres d’ici la fin de l’année, ce qui lésera davantage l’agriculteur tunisien et génère des pertes en devises, ont aussi fait savoir les professionnels de la filière laitière.

Ils ont considéré que cette situation n’augure rien de bon pour la filière laitière de plus en plus boudée par les éleveurs qui se trouvent obligés de vendre leurs bétails en raison de la montée des coûts de l’élevage, mais également pour les sociétés d’industrialisation du lait dont certaines ont arrêté leur activité.