“Malgré le retard dans la mise en place de la Cour constitutionnelle et de certaines instances indépendantes, la Tunisie a fait de considérables pas depuis 2011 sur le chemin de la démocratie, à travers l’adoption de plusieurs lois relatives notamment à l’égalité et à la lutte contre le racisme”. C’est l’avis de Jean-Pierre Sueur, sénateur et président du Groupe d’amitié Tunisie-France au Sénat français.

“Une démocratie ne se fabrique pas en deux jours”, assure-t-il, lors d’une conférence-débat organisée mercredi 27 février par l’Université européenne de Tunis sur le thème “Le Parlement au centre de la démocratie”.

Selon lui, la Tunisie reste un modèle de démocratie et de révolution constitutionnelle, d’autant plus qu’il s’agit du seul pays arabo-musulman qui dispose d’une Constitution garantissant droits et libertés collectives et individuelles. “La Tunisie est un carrefour méditerranéen économique mais aussi diplomatique”, a-t-il soutenu, relevant que les Tunisiens ont toujours réussi à trouver des solutions à toutes les crises économiques mais aussi diplomatiques.

“Le développement économique de la Tunisie représente, aujourd’hui, un enjeux crucial pour la France et toute l’Europe”, a-t-il indiqué, soulignant qu’il faut développer la coopération économique nord-sud. Il faut encourager l’implantation des entreprises tunisiennes en France, surtout face au problème du chômage dont souffrent les jeunes diplômés tunisiens, a-t-il plaidé.

Sueur a, dans ce contexte, indiqué avoir réuni des chefs d’entreprises françaises afin de les encourager à investir en Tunisie, non seulement pour la sous-traitance mais également pour la valeur ajouté partagée.

Notons que Jean-Pierre Sueur a été reçu par le président de la République, Béji Caïd Essebsi.