Le Parti socialiste (PS) fait porter le chapeau de la persistance des crises politique et économique dans le pays au président de la République, au chef du gouvernement, à l’Assemblée des représentants du peuple et aux partis politiques au pouvoir (Ennahdha, Tahya Tounes, Machrou Tounes et Al-Moubadara).

Dans une déclaration publiée lundi 4 courant, à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le parti estime que le dénouement semble encore loin.

La situation politique actuelle ne vit qu’au rythme des prochaines élections. En témoignent le conflit entre les deux têtes de l’exécutif, le manque de légitimité du parlement, gangrené par la corruption et le tourisme partisan, ainsi que les efforts des partis au pouvoir de former un nouveau consensus.

Pour le Parti socialiste, “l’argent sale est devenu une constante de la vie politique que ce soit dans le financement des grands partis et leurs activités ou dans les élections”.

Le parti appelle ses structures et ses militants à se préparer aux prochaines élections pour défendre son projet républicain, démocratique et social.

Le parti appelle, par ailleurs, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à ne pas limiter son rôle au seul volet technique des élections mais à assumer sa responsabilité dans la protection de l’opération démocratique, notamment face aux tentatives des partis majoritaires à imposer leur pouvoir par tous les moyens et à opérer des changements dans le code électoral (augmentation du seuil électoral). Des tentatives, selon le parti, présageant la possibilité du retour de la dictature.

Sur un autre plan, le parti socialiste a exprimé sa solidarité et son soutien à l’Union générale tunisienne du travail dans sa lutte pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens.