Le ministère de l’Education estime la Fédération de l’enseignement du secondaire est “pleinement responsable dans l’aggravation du secteur et d’avoir hypothéqué les intérêts des élèves et de leurs familles”.

Il a affirmé qu’il “ne restera pas indifférent et prendra toutes les mesures juridiques pédagogiques nécessaires, dictées par cette situation sensible afin de protéger l’intérêt des élèves, des éducateurs et des familles tunisiennes et pour écarter le spectre de l’année blanche que la Fédération cherche à imposer dans un défi flagrant et arrogant envers toutes les parties”.

Dans une déclaration rendue publique lundi 28 janvier, dans la soirée après l’échec des négociations avec la Fédération générale de l’enseignement du secondaire, le département de l’Education a réaffirmé son attachement au dialogue et son rejet de “la méthode de négociation irresponsable et non-sérieuse”.

Au sujet de la séance de négociation convoquée par Fédération de l’enseignement du secondaire, le ministère de l’Education a souligné que “tout le monde espérait des accords sur les questions en suspens”, indiquant qu’il a coordonné avec la présidence du gouvernement et était prêt à faire évoluer ses propositions antérieures en présentant 7 propositions portant sur le doublement de la prime de la rentrée scolaire et les primes des examens (contrôle et correction) ainsi que l’homologation de la prime fonctionnelle des directeurs et la promotion exceptionnelle au profit des professeurs recrutés en 2015.

Il a cité entre autres propositions la compilation de la prime du travail périodique et celle des institutions prioritaires en une prime commune, la création de la promotion de recherche, le renforcement des établissements éducatifs en difficultés financières et la généralisation du système de retraite des enseignants du primaire aux enseignants du secondaire avec un mécanisme de chargement des enseignants ne répondant pas aux conditions d’ancienneté d’un travail éducatif, pédagogique ou de formation.

D’autre part, le ministère de tutelle précise, concernant la conduite de la négociation, qu’il a été surpris lors de cette séance présidée par le ministre Hatem Ben Salem par “le refus du partenaire social d’écouter aucune des propositions du ministère et de limiter la séance de négociation à trois points (3) sur un total de neuf (9) tout en tentant d’imposer des diktats loin de la logique d’une négociation normale”.

Le ministère indique que la délégation syndicale a quitté la séance de négociation sans justification alors qu’une tentative a été menée pour pénétrer dans le bureau du ministre de force avant le début de la séance dans une “tentative désespérée, une provocation délibérée et une atteinte du prestige de l’Etat et de ses symboles pour empêcher le lancement des négociations”.

Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem a souligné, dans une déclaration aux médias, que la réunion s’est déroulée dans “des circonstances particulières”, accusant les enseignants sit-inneurs de tenter de s’introduire dans son bureau.

Selon lui, le syndicat est responsable du piétinement des négociations, et qu’il s’est contenté de discuter uniquement des primes spécifiques et de la retraite. “Les autres propositions qui concernent les revendications inscrites dans la motion professionnelle ont été refusées”, a-t-il souligné.

Pour lui, le fait que 14 directeurs généraux au ministère aient assisté à cette réunion vient illustrer sa volonté de parvenir à un accord, faisant remarquer que son ministère a proposé d’allouer 64 millions de dinars afin de satisfaire les revendications des enseignants.